Je n’ai jamais vraiment eu la chance de voyager, faute de temps, mais aussi de moyens. Quand on s’achète une maison et qu’on fonde une famille à la veille de ses 24 ans, les priorités financières se redessinent. Les projets de voyage, eux, prennent plutôt la forme de rêves.
Aussi cliché que ça puisse paraître, j’ai toujours aimé voyager par le biais d’émissions, de documentaires, de livres ou de photographies (je pense notamment ici aux images de ma collègue Chanel qui font totalement rêver). Instagram est aussi un médium qui nous permet facilement d’explorer le monde (ou même sa propre province) à coup de hashtags. Ces dernières années, le #VanLife a su piquer ma curiosité. Cette espèce de désir de renouer avec la nature, de voyager de façon plus minimaliste me parlait beaucoup. Puis, pendant l’été 2015, Roxanne Marcil s’est jointe à l’équipe de TPL Moms. Ses billets relatant son voyage de quelques mois en Westfalia avec sa petite famille m’ont complètement charmée. Je voulais, moi aussi, faire un roadtrip avec mon clan.
À ce jour, nous n’avions encore jamais pris de vraies vacances en famille. Nous avions passé du temps ensemble les étés où j’étais en congé de maternité, certes, mais à salaire réduit, les escapades et sorties se sont faites plus rares. Sachant que deux semaines de vacances nous attendaient à l’été 2016, le rêve d’une petite escapade sur la route nous travaillait de plus en plus l’automne dernier. Lorsque Roxanne a accepté de nous prêter son West pour ainsi nous permettre de vivre cette expérience, nous étions carrément aux anges. Mais jamais nous n’aurions pu nous douter à quel point nos vacances sur la route seraient agréables et mémorables.
Dans la vie, je suis une personne organisée, qui aime savoir où elle s’en va. Depuis que je suis passée en mode #SlowToute, j’apprends à lâcher prise, mais aussi à être plus spontanée. Nos vacances estivales seraient une série de premières; premières vacances en famille, première fois que les enfants feraient beaucoup de route, première expérience de camping, première fois que nous nous retrouverions tous les quatre dans un espace restreint.
Comme nous sortions de notre zone de confort, je n’avais aucunement envie d’avoir un horaire réglé à la seconde. Devoir presser les enfants parce que telle activité nous attend ou parce que nous devons être à tel endroit à telle heure pour cause de réservation, ça me turnait off. Nous avons donc fait un itinéraire approximatif des endroits où nous aimerions nous arrêter et nous avons sauvegardé les adresses d’attractions touristiques (et gastronomiques!) intéressantes, mais sans plus. Aucune réservation de camping prise au préalable. Si nous ne trouvions pas le jour même, nous aurions toujours l’option de squatter un stationnement d’église, par exemple. Les joies du Westfalia!
Crédit : vanessa_giguere/ Instagram
Il y a un an à peine, l’optique de vacances plus ou moins planifiées m’aurait terrifiée. Je réalise maintenant qu’avec deux jeunes enfants, c’était pas mal le meilleur scénario à adopter. Au fil des 1 372 km parcourus en six jours, nous nous sommes adaptés à l’humeur des petits, à leur besoin de se dégourdir les jambes ou de se reposer. Même la météo pas toujours clémente n’est pas venue à bout de notre bonne humeur.
Les petits plaisirs simples, comme les feux de camp, les pauses sur le bord du fleuve ou l’observation de rorquals à même notre site de camping, resteront clairement gravés dans notre mémoire. Prendre nos vacances au jour le jour, littéralement, nous a permis de vivre chaque moment à fond, sans penser à quelle serait l’étape suivante. Je pense que j’ai rarement été autant dans le moment présent de toute ma vie. Je me suis rarement sentie aussi bien, aussi groundée. L’expérience a été tellement concluante que le rêve que nous chérirons maintenant sera celui de nous procurer notre propre West, question de répéter l’aventure le plus souvent possible.
Avez-vous déjà fait un road trip avec vos enfants? Comment se sont déroulées vos vacances?