Lorsque j’ai mis les pieds à l’université pour la première fois, je n’avais aucune idée de ce que j’allais faire plus tard. Je n’avais pas encore d’enfants, je n’étais même pas encore officiellement en couple avec celui qui est aujourd’hui leur père. J’habitais dans un bachelor et entre deux shifts au resto où nous travaillions ensemble, nous buvions du vin cheap à même la bouteille en écoutant du Tupac sur repeat.
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Plusieurs années plus tard, et ce, tout récemment, je suis enfin sortie de l’université avec un bac et une maîtrise. Mon chum est maintenant mon conjoint de fait et nous avons deux enfants. Je ne sais toujours pas précisément où ma formation académique me mènera dans la vie, mais je peux vous dire une chose : mes aspirations ne sont plus les mêmes qui m’ont poussée d’abord à m’éduquer.
Au départ, mon inscription dans un programme de science politique se voulait une porte vers une carrière passionnante à l’étranger. Je voulais me spécialiser sur l’Afrique – ce que j’ai fait tout de même – et partir là-bas pour construire une école ou diriger une organisation non gouvernementale. « Au diable la paye et la stabilité », que je me disais, « je veux juste faire une différence dans le monde ». Vous voyez le genre.
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Aujourd’hui, ce que je veux vraiment c’est avoir une maison, cuisiner les repas de la semaine le dimanche et avoir le temps et l’énergie pour jouer avec mes enfants tous les jours. C’est plate de même, cliché de même, mais j’ai l’impression qu’en passant le cap de la maternité, j’ai doublé ma maturité et perdu ma fougue. Je suis devenue raisonnable et peut-être plus réaliste aussi.
Malgré le fait que je sois très heureuse dans ma situation, je me demande quand même si je regretterai plus tard de ne pas avoir foncé quand j’en ai eu la possibilité. Quand mon premier avait presque 1 an, j’aurais pu partir un mois en immersion au Maroc pour apprendre l’arabe. Il y a deux ans, j’ai fait toutes les démarches pour partir faire une session d’été au Burkina Faso. Dans les deux cas, j’ai laissé tomber. Je n’aurais jamais pu quitter mon bébé si longtemps.
Malgré le fait que je sois très heureuse dans ma situation, je me demande quand même si je regretterai plus tard de ne pas avoir foncé quand j’en ai eu la possibilité. Quand mon premier avait presque 1 an, j’aurais pu partir un mois en immersion au Maroc pour apprendre l’arabe. Il y a deux ans, j’ai fait toutes les démarches pour partir faire une session d’été au Burkina Faso. Dans les deux cas, j’ai laissé tomber. Je n’aurais jamais pu quitter mon bébé si longtemps.
J’ose espérer que dans l’avenir, mes enfants étant plus grands, la vie m’apportera d’autres occasions de réaliser mes rêves et de retrouver cette envie d’aventures que j’ai toujours eue avant de fonder une famille. Mais d’abord, je veux une maison, un frigo plein de bonne bouffe et des enfants heureux. Car aujourd’hui, si j’ai une seule et unique certitude face à l’avenir, c’est que quand je serai grande, je serai encore et toujours une maman.
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Avez-vous aussi l’impression que la parentalité a changé vos ambitions?