Garder son chien, malgré l’adaptation difficile avec bébé

Le récent texte de ma fellow TPL Mom Sabrina Hurd à propos de son chien qu’ils ont dû placer dans une nouvelle famille m’a donné envie de partager ma propre histoire.

J’ai trois chiens. Alors que mon garçon était âgé de 6 mois environ, son activité préférée consistait à ramper, ventre à terre, partout dans la maison. Je surveillais constamment le plus jeune, plus excité, qui se tenait toujours très près de mon bébé. Par peur que dans un excès de bonne humeur, il lui marche dessus ou lui mette une griffe dans un œil, je gardais toujours un œil sur lui. Le chien se laissait grimper dessus sans problème, mais j’avais peur qu’il se fasse tirer le poil et qu’il réagisse mal.
 
Mon plus vieux, lui, s’éloignait dès que mon garçon s’approchait, alors je ne m’inquiétais pas. Puis un matin, alors qu’il somnolait et que je faisais je ne sais quoi, mon fils s’est approché de lui en rampant. Il a été réveillé en sursaut quand mon fils lui a touché le dos. Il a littéralement sauté du plancher en lâchant un grognement. J’étais anéantie… J’ai pleuré avec mon bébé dans les bras en me disant que c’était fini. Qu’on ne pouvait pas le garder. Il l’avait menacé.

On souhaite tous une complicité instantanée.
Crédit : Giphy
 

Nous avons d’abord cherché dans notre entourage immédiat. Quelqu’un sans enfants en bas âge et sans l’intention d’en avoir dans les prochaines années. Tout le monde tombait en amour pour ses grands yeux noisette et son calme olympien, ça allait être facile!

Quelques jours plus tard, après des tonnes de « Je le prendrais, mais… », j’ai publié une annonce sur un groupe Facebook. Une dame près de chez nous s’est manifestée, est venue le voir et elle est tombée sous son charme. Elle nous écrit le lendemain pour nous annoncer qu’elle souhaite le prendre chez elle et qu’elle pourrait passer le chercher rapidement. Je voulais lui répondre, mais j’en étais incapable. Je décidais d’en parler avec mon chum, il n’en avait pas envie lui non plus.

Après une grande réflexion, nous avons finalement décidé de donner une deuxième chance à notre chien. Tout d’abord, à cause de son caractère, mais aussi à cause des circonstances qui entouraient ce qui est arrivé. Parce qu’il nous avait manifesté son inconfort depuis quelques semaines, mais que nous ne l’avions pas écouté, trop occupés à surveiller notre bébé chien qui est pourtant plus-que-parfait avec les enfants.

J’ai passé beaucoup de temps pour les mettre en contact en douceur, sans rien pousser. J’ai fait mon possible pour le rendre plus à l’aise. Un an plus tard, la colocation fonctionne à merveille et je n’ai aucun regret.

Avec de la patience, de l’amour, du temps… Bon ok, disons-le. Avec de la bouffe, on réussit à améliorer beaucoup de choses (mais aussi avec les 3 premières solutions!)
Crédit : Giphy
 

Je ne condamnerai JAMAIS le choix de parents qui décident de trouver une nouvelle famille à leur toutou. Chaque situation est différente et la sécurité de leurs enfants doit être la priorité. Je sais que nous avons pris un risque en le gardant. Mais à la question « Tu aurais fait quoi s’il l’avait mordu finalement? », j’ai répondu : « Le seul moyen d’être certaine qu’il n’arrivera jamais rien, c’est de me débarrasser des trois et d’acheter des toutous ». C’est pourquoi il est important de bien évaluer chaque situation et d’aider son chien, quand c’est possible, à s’adapter et ne pas tenir pour acquis qu’il le fera de lui-même.

Avez-vous aussi pu garder votre animal de compagnie malgré une adaptation difficile à l’arrivée de votre bébé?