Je déteste allaiter! Lorsque je fais cette déclaration devant des mamans, elles sont toujours surprises, voire étonnées. Certaines me demandent pourquoi j'allaite dans ce cas et d'autres essaient de me convaincre que ce n'est pas si pire. Peu importe ce que l'on me répond, mon constat final est toujours le même : je déteste toujours allaiter. 

J’ai pourtant essayé d'aimer ça! D’ailleurs, j'allaite mon troisième bébé et j'ai sevré chacune de mes deux premières filles à plus de six mois. Les ayatollahs de l'allaitement peuvent se claquer dans les mains puisque leurs arguments m'ont convaincue de me forcer. Le nombre d'études qui tendent à confirmer que l'allaitement est préférable au lait commercial a tout de même eu un effet sur moi.

Pourtant, je dois l’avouer, quand j’ai eu mon premier bébé, j'espérais sincèrement manquer de lait ou avoir des petites gerçures sur les mamelons qui m'auraient permis d'arrêter honorablement avec une bonne excuse. Mais, à mon grand désarroi, je sais que je suis chanceuse, j'ai du lait pour deux et mes bébés naissent en tétant. Je n'ai jamais vraiment eu mal aux seins, ni pendant mes montées de lait, ni aux mamelons. Et je sais que je suis chanceuse et que c'est vraiment pas l'fun d'avoir des difficultés à allaiter.

Jour après jour, pour les six premiers mois de vie de mes enfants, je les mets donc consciencieusement à mon sein en comptant combien de temps il reste avant que tout cela ne soit derrière moi. Pendant cette période, vu la quantité de lait que je produis, je suis toujours mouillée et je dois porter des compresses d'allaitement en permanence sans compter que j'ai les seins plus volumineux que ma tête...

En plus, je n'aime pas porter des soutiens-gorges mous d'allaitement. Je ne suis pas à l'aise de montrer mon ventre lorsque je remonte mon chandail alors je porte des chandails d'allaitement en permanence. Il est quasi impossible d'avoir un look cool lorsque le chandail est conçu pour popper un sein en moins de deux instants. Des fois, j'ai littéralement l'impression que mes enfants sont des vampires en train de sucer le peu d'énergie que j'ai. 

Bref, quand vient l'heureux moment de sevrer mes bébés, je le fais avec joie et sans une larme de regret ou de tristesse, contrairement à mes copines. Je suis trop heureuse de sortir les biberons et je me fous d'avoir à stériliser et nettoyer du plastique pendant des heures. 

Suis-je la seule à me « forcer » à allaiter?