J’ai adoré ces années et si c’était à refaire, mes choix seraient les mêmes. J’ai énormément appris. Ça a largement contribué à modeler la femme que je suis devenue, professionnellement et personnellement. Oui, c’était un peu fou aux yeux de ma famille et de mes amis qui étaient extérieurs à ce milieu : je faisais beaucoup d’heures et ça ne se traduisait pas nécessairement sur ma paye. Ma santé a parfois été mise à l’épreuve, mais ça m’importait peu. J’avais tellement de fun, tellement l’impression d’être essentielle.
Puis, un jour, je me suis retrouvée devant un test de grossesse. Il y a eu un déclic. En apercevant les deux petites lignes bleues, j’ai vu poindre le congé de maternité comme une pause providentielle. Je ne pouvais pas me douter de ce qui allait m’attendre, mais je savais que, pendant un an, mon stress ne serait plus généré par les courriels qui entrent par dizaines. Ma fatigue serait celle des nuits blanches à nourrir Fils plutôt qu’à compiler mes heures facturables.
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De ma précédente incarnation professionnelle, j’ai conservé des amitiés solides, des souvenirs impérissables et des histoires pas possibles qui me font encore sourire. Je ne saute plus de paragraphes pour accélérer l’heure du dodo et me rebrancher à mes dossiers. Je dors mieux. Je m’applique à ralentir et à voir Fils grandir entre ses changements de pointures de chaussures. Je dirais même qu’aujourd’hui, je suis une meilleure employée : j’ai le temps de réfléchir, planifier, analyser. #CoucouBoss
En rétrospective, ce que je chéris le plus, c’est la certitude d’avoir renoué avec qui je suis. Je suis épanouie, disponible et à l’écoute des besoins de ma famille. Bref, depuis que j’ai changé de job, je sens que je suis une meilleure mère.
Votre travail occupe-t-il vos pensées lorsque vous êtes à la maison? L’équilibre travail-famille, vous l’avez atteint?