Le père de mes enfants travaille dans le monde de la voile sportive. Plus ou moins la F1 des bateaux. Nous déménageons beaucoup, il voyage souvent. En gros, dans nos huit années de vie commune, nous avons vécu cinq déménagements internationaux. Le tout entrecoupé de courses en Afrique du Sud, aux Maldives, en Italie, en Turquie, en Russie, Name it! La liste est longue. Aujourd’hui, nous sommes basés en France. Cet hiver, normalement, nous passerons trois mois aux Bermudes. Ensuite, nous partirons pour la Volvo Ocean Race si les plans ne changent pas. Un petit tour du monde avec deux poulettes dans nos valises. Vous arrivez à suivre?
Il va sans dire que ce mode de vie n’est pas commun. Il est rempli de surprises, des bonnes comme des plus complexes. Le milieu de la voile sportive est très changeant et il est difficile de planifier quoi que ce soit à l’avance. Facile à gérer quand vous êtes un couple sans enfants, un peu plus de logistique s’impose lorsqu’on se retrouve avec des bouts de chou! Ça implique notamment que je sois EXTRA disponible pour nos enfants.
Ça me fait plaisir, je m’y retrouve et j’adore ça. Le voyage, la culture, les langues, l’ouverture… Pouvoir faire vivre tout ça à nos doudounes, c’est juste incroyable. Mais ça implique aussi des inconvénients notoires, comme par exemple le fait de ne pas avoir son réseau familial (les grands-parents, oncles et tantes) à proximité. Ça brise le cœur de ma grande de les quitter lorsque le temps des visites est terminé. Ça, c’est vraiment le bout qui me reste en travers de la gorge…
Côté parentalité, je vois bien que notre style de vie a eu des répercussions sur la façon dont nous gérons le train-train quotidien. Ça peut être chaotique, ça implique beaucoup de changements de dernières minutes, mais on s’adapte à pas mal tout! D’ailleurs, les petites aussi. Je vois que le fait de déménager et bouger souvent a façonné le caractère de ma grande et l’a rendu TRÈS sociable, par exemple.
C’est beaucoup de travail, de recommencer sa petite vie de famille sous d’autres cieux. Trouver des nouveaux médecins, des gardiennes, des écoles, faire les visas de travail, préparer les boîtes de déménagement et les envoyer sur l’océan pendant six semaines pour les défaire dans un autre pays. Faut être motivés à faire le saut, mais lorsqu’il est fait… C’est tellement enrichissant et coloré pour la famille!
Et vous, vous partiriez refaire votre vie ailleurs?