Je suis une fille de bilans, de listes, de p’tites choses bien organisées. Évidemment, quand mon garçon a eu deux ans cet automne, j’ai pris un temps d’arrêt pour assimiler l’année qui venait de filer devant mes yeux à la vitesse grand V.
Cette deuxième année, je ne l’ai pas trouvé facile. Pour plein de raisons différentes.
Quand mon fils est né, on m’a souvent répété que la première année de vie d’un bébé, ce n’était pas évident. On m’a dit que c’était exigeant, les nuits blanches et l’adaptation à la vie de famille. J’ai accouché d’un bébé calme et facile à vivre. Deux ou trois soirs de coliques, un bon appétit, des nuits loin de ce que j’avais imaginé et des dents qu’on ne voit même pas venir. Il n’y a rien eu pour m’alarmer. Je dirais même qu’en repensant à cette douce année à la maison avec mon mini, je ressens une grande nostalgie.
Parce que maintenant, la vie, c’est une autre game. Maintenant, le temps est devenu une option. Je me perds dans le concept abstrait de la conciliation travail-famille. Et j’ai souvent l’impression que le temps avec mon fils est compté. Nous sommes toujours à la course. Je passe la majorité de mon temps à lui dire de se dépêcher parce qu’on va être en retard. Vite, vite et vite. Ça me fait feeler toute croche.
Bien sûr il y a eu les nombreux virus, les bobos, les crises de bacon et les sautes d’humeur. Mais ce qui m’a le plus rentré dedans dans cette deuxième année, c’est ce temps qui passe trop vite. C’est cette pression que je m’impose, à être bonne ici et partout à la fois. J’essaie de trouver un équilibre et de ne pas capoter avec ma brassée de linge pas encore rangée ou les jouets qui envahissent le plancher, mais je n’y suis pas encore arrivée. J’y travaille fort.
Malgré tout, il y a dans cette course effrénée des moments de bonheur qui font fondre mon cœur de maman à maintes reprises. Il y a tous ces mots que fiston répète avec bonheur pour me faire rire, toutes ces mélodies chantées à tue-tête et toutes ces petites choses qu’il apprend en grandissant. Heureusement, je n’ai pas fini d’en vivre, des moments de bonheur, je m’y accroche quand les mots me manquent et que la vie me dépasse.
Ma résolution pour la prochaine année, c’est d’apprendre à lâcher prise et de ralentir. Ça ne se fera pas en quelques jours, je sais bien, mais à force d’essayer, je suis certaine que je peux y arriver.