J’ai eu un premier accouchement rapide (voir ici, partie 1 et partie 2). Bien entendu, on s’attend toujours à ce que le deuxième soit moins long. Mais mentalement, je n’étais pas prête à ça.
39 semaines et 3 jours. Je vais me coucher vers 23 h. Aucun début de travail en vue. Rien. Nada! Réveil à minuit 50. J’ai de fortes contractions dans le bas du ventre, irrégulières. À chaque contraction, je perds un peu de liquide. Je n’ai aucune idée si ce sont mes eaux ou de l’urine.
Un peu avant 2 h, on appelle l’éducatrice de mon garçon et mon chum part pour l’amener finir la nuit à la garderie. Pendant ce temps-là, je me fais couler un bain. Mon chum revient et veut partir tout de suite pour l’hôpital. « On se calme! », je viens d’embarquer dans l’eau. Je veux en calculer quelques-unes et voir si ça se calme avant.
Vers 3 h, je me rends à l’évidence. C’est aujourd’hui que ça se passe! Ça fait mal, elles sont aux 3 à 4 minutes. J’ai de la difficulté à m’habiller parce que ça ne lâche pas. Nous arrivons à l’hôpital vers 3 h 40. L’infirmière examine mon col. Je suis dilatée à 6-7 cm. Meh… pas impressionnée. Je suis arrivée à l’hôpital dilatée à 9 cm à mon premier. Je suis un peu déçue! (Ne me tirez pas de roches s’il vous plaît!)
Les contractions se rapprochent aux 2 à 3 minutes. Ça me fait un mal de chien dans le bas du dos et la douleur, bien qu’elle diminue, ne s’en va pas entre chacune. J’ai de la difficulté à rester dans ma bulle.
Mon chum est nerveux et dit des niaiseries pour se détendre. Vers 4 h 15, j’ai eu droit à « J’ai vraiment faim… faudrait que t’essaies de faire ça dans la demi-heure, que j’aille me chercher du McDo…». Je réussis quand même à rire en l’envoyant chier.
L’infirmière nous laisse seuls et nous énumère les raisons pour lesquelles on devrait appuyer sur la sonnette. Quelques minutes plus tard, voyant qu’une contraction s’en vient, mon chum me demande s’il sonne. Non, ça va. La douleur commence, ça va bien, je respire… non, fuck, fuck, fuck! Ça va pas bien! Ça pousse! Je me mets à hurler en gesticulant pour qu’il comprenne que je m’étais trompée. Mon infirmière arrive, vérifie mon col, crie que je suis complète et repart en courant pour aller chercher le médecin.
On laisse passer quelques contractions le temps qu’elles se préparent en catastrophe. J’entends l’obstétricienne rire en arrière de moi alors que je hurle comme une truie pendant une contraction. « En tout cas, on ne peut pas se tromper… c’est assez clair que ça pousse! »
Elles sont finalement prêtes et s’installent au bout du lit. L’infirmière m’essuie les fesses (j’ai fait caca…). Je me décide enfin à pousser. Une seule poussée qui a eu l’air de durer une éternité! J’ai senti le fameux anneau de feu que je n’avais pas vraiment senti à mon premier accouchement (ayoye, criss!!). Je sens tout passer. J’ai l’impression qu’elle mesure 12 pieds de long et qu’elle a 8 paires de bras et de jambes! Ça finit pu!
Le même feeling
Crédit : Giphy
La poche des eaux éclate pendant qu’elle sort. Ça arrose presque le médecin et l’infirmière. À 4 h 50, ma fille est enfin née, elle est sur le lit. J’essaie de retrouver mon air. Le médecin m’encourage à venir la chercher entre mes jambes. J’essaie de reprendre mon souffle en lui criant « S’ra pas long! »
Je finis par avoir assez d’air pour aller la chercher. L’infirmière n’arrête pas de rire. La serviette qu’elles avaient mis sous mes fesses était mal placée. Il y a du liquide amniotique et du sang partout dans le lit. J’ai les jambes beurrées, mes bas sont scraps! Ça dégouline par terre. C’est vraiment pas propre!
Papa a pu aller chercher son McDo, j’ai respecté sa deadline. Efficace de même!