L’été dernier j’ai pris quelques jours de vacances seules avec mon fils. J’avais prévu certaines activités dont la visite du zoo de notre région accompagnée de mon frère et sa famille. À notre arrivée, fiston me semblait un peu vaseux, mais je n’en ai pas fait de cas, il avait dormi dans la voiture, il n’était juste pas réveillé. Il allait finir par avoir du plaisir, pas de doute!
Nous avons marché un peu et avons décidé de commencer notre visite dans un train parcourant le sentier de la nature. Un parcours d’environ 40 minutes, habituellement très agréable. En assoyant mon fils sur moi, j’ai remarqué qu’il était vraiment fiévreux, sans trop savoir pourquoi. Aucune trace de virus dans les dernières heures. Je m’inquiétais un peu, mais bon, il était trop tard, le train avait démarré.
Au bout de 15 minutes, fiston s’est mis à grouiller pas mal sur moi. Il chignait et se débattait. Il pleurait, il criait et il hurlait. Bref, ça n’allait plus du tout. Il fixait le plafond et me regardait en alternance en hurlant : « Débarquer! »… Je voyais bien qu’il paniquait.
Le problème, c’est que débarquer quand le train se promène dans un sentier en pleine forêt grouillant d’ours, de bœufs musqués et d’orignaux, c’est un peu compliqué. Nous étions pognés là et devions prendre notre mal en patience.
Ce fut les 30 minutes les plus longues de ma vie. J’avais chaud. Je m’assoyais, me levais et me rassoyais en lui répétant sans arrêt que c’était bientôt fini.
C’est à ce moment-là qu’un homme devant moi s’est tourné en me conseillant fortement de donner l’enfant à mon frère, parce que, clairement, avec moi, ça ne fonctionnait pas. J’ai fait un effort surhumain pour ne pas hurler. Je n’ai pas été douce, je lui ai fait comprendre qu’il était malheureusement impossible de sortir de là et que je faisais de mon mieux.
Comme si la situation n’était pas déjà assez embarrassante! Évidemment que fiston dérangeait le calme du sentier de la nature, nous le savions déjà, pas besoin de nous le rappeler. Ma famille et moi n’en revenions pas. Quel culot!
En sortant (enfin!) du train, quelques femmes sont venues me dire de ne pas m’en faire, qu’elles comprenaient la situation et que mon fils ne les avait en rien dérangées durant le trajet. J’ai tellement apprécié ce geste. #Merci
Aujourd’hui, avec le recul, nous en parlons avec humour. L’épisode du train nous a tous marqués et ce n’est pas de sitôt que je rembarquerai à bord avec fiston. Quel mauvais feeling que de se sentir piégé et incapable de consoler son enfant en panique. Et d’en plus se le faire reprocher!
Avez-vous déjà vécu une situation semblable?