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Sommes-nous mieux loties que nos mères?
Crédit: Everett Collection/Shutterstock

Parfois, je prends le temps de m’arrêter pour penser à ma mère lorsqu’elle avait mon âge. Je me dis que sa vie, à cette époque, était peut-être un peu moins douillette que la mienne. Elle n’avait pas de longs congés de maternité payés, ni de mère pour l’aider. Elle n’avait pas non plus un conjoint disponible pendant cinq semaines, après ses accouchements. Et elle n’avait pas accès à Google ou à des groupes Facebook pour répondre à ses questions de nouveau parent, ou tout simplement pour ventiler.

Je me demande comment elles faisaient, nos mères dans le temps, avec la marmaille. Je ne me souviens pas d’avoir jamais entendu ma mère se plaindre de son sort. Elle disait souvent qu’elle était fatiguée, mais pour ça, personne ne pouvait la blâmer. Je dis souvent que je suis fatiguée aussi, et j’ai plus d’aide qu’elle n’en a eu.

Ma mère a eu quatre enfants. Elle n’avait pas d’aide pour le ménage et nous n’allions pas à la garderie. Sa famille et sa belle-famille habitaient à trois heures de route. Mon père n’avait pas de semaines de congé parental ou de paternité à notre naissance. Il prenait une journée de congé, peut-être deux, le temps que ma mère revienne à la maison, puis c’était retour au boulot.

Ma mère était forte. Elle a arrêté de travailler pendant plusieurs années, elle a mis sa carrière en veille pour s’occuper de ses enfants, de la maison et de toutes les autres tâches connexes. Elle s’est donnée corps et âme pour sa famille. Maintenant, je le comprends. Et même si à l’époque, c’était plus ou moins ça, la norme, ça n’enlève rien du fait qu’elle était bonne – elle, et toutes les autres qui ont mis leur vie de côté l’espace d’un instant pour le bien-être de leur famille. Il n’y avait pas grand-chose pour leur faciliter la tâche.

De nos jours, choisir de rester à la maison pour s’occuper de ses enfants n’est pas la norme. Je n’ai pas de statistiques exactes, mais j’ai l’impression que la grande majorité des mamans retournent sur le marché du travail et envoient leurs enfants à la garderie, pour des raisons monétaires ou par choix personnels. Toutes ces mères doivent donc se résoudre à laisser leurs enfants aux bons soins d’une autre personne et apprendre à concilier travail et famille. 

Nos horaires sont chargées, souvent trop chargées. On passe nos journées à courir, et souvent à être stressée, tandis que nos enfants sont souvent pris dans le tourbillon. Entre aller porter les petits à la garderie, essayer d’être à l’heure au travail, faire le ménage, le lavage, préparer les repas, aller porter les enfants aux cours de hockey ou à la danse (quand on a la chance de pouvoir le faire), il ne reste plus beaucoup de temps pour nous à la fin de la journée. Les pères aussi, dans la grande majorité des cas, sont à bout de souffle. 

Les temps ont changé, les familles ont évolué. On a sûrement plus d’argent que nos parents, mais peut-être un peu moins de temps. Je dis ça, mais peut-être que je me trompe aussi, car chaque histoire est unique.

Pensez-vous qu’il est plus facile d’être une maman aujourd’hui qu’à l’époque de nos mères?

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