Près de trois quarts d’heure plus tard, nous arrivons ENFIN à l’hôpital. Je suis incapable de marcher et je ne fais que pousser des grognements louches pour m’aider à contrôler la douleur des contractions comme on me l’avait appris à mon premier accouchement (ou traumatiser tout le monde au passage, c’est selon)! En chaise roulante, nous filons tout droit vers le département d’obstétrique. Je ne vois rien puisque je suis trop dans mon monde, mais je parie que plusieurs ont parlé de nous à l’heure du souper ce soir-là, HA! Une fois arrivés, les infirmières nous conduisent tout droit vers la salle d’accouchement, m’enlèvent mes vêtements et appellent d’urgence un médecin pour m’examiner puisque celle qui doit m’accoucher n’est pas sur place. Je suis à 8 cm et ça va VITE.
Ma médecin finit par arriver. Elle est accompagnée d’une résidente qui n’est nulle autre que la fille du meilleur ami de mon père. Je ne l’ai pas vue depuis 20 ans et pourtant, elle m’apporte un doux sentiment de réconfort. Pour moi, il est clair qu’elle représente le signe que j’attendais de mon père pour me montrer qu’il est là, même s’il nous a quittés depuis maintenant 6 ans. Les yeux pleins d’eau, je suis heureuse de la voir et la remercie d’être là.
Quand je demande à ma médecin si je peux aller « dans le bain », elle rit, parce que « oublie ça, t’as pas le temps! » Comme de fait, à peine une heure après avoir mis les pieds dans l’hôpital, je tiens mon Henri dans mes bras. Un gros 7 livres ¾ de bonheur. Tout le monde est un peu sous le choc. Mon mari et moi ne réalisons pas qu’il est « déjà là ». Je tremble pendant une heure, mais mon cœur est rempli de joie, alors j’oublie. Je suis subjuguée par tant de beauté. Et je comprends ma mère quand elle m’a dit que « même si on se demande comment on va les aimer autant que notre premier, on comprend tout de suite en échangeant le premier regard ».
Ça s’est passé comment pour vous votre deuxième accouchement?