Ils étaient énervés ce jour-là. Genre de moment où vous vous dites qu’il doit y avoir une tempête de neige qui s’en vient. Je les ai fait s’habiller sans trop de chichis et j’ai refermé la porte patio derrière eux.
Elle s’est laissée tomber dans la neige pour s’en empiffrer. Lui a saisi la petite pelle bleue et s’est mis à creuser une tranchée-chemin en rond. Moi, je faisais des gâteaux et du lavage. Quinze minutes plus tard, en les espionnant par la fenêtre de la chambre, je les ai vus qui grimpaient à la structure balançoire-glissade et se pitchaient dans la neige en riant. Elle bouffait encore de la neige. Je leur ai fait tata, ils m’ont souri et ont continué de jouer. Satisfaite, j’ai continué de vaquer à mes occupations.
Quinze autres minutes plus tard, ils étaient sur la table enneigée du patio. Il avait monté le traîneau sur la table, et elle s’était assise dedans. Il l’a poussée sur la petite butte que la neige avait formée. Elle a ri tellement fort que je l’ai entendue à travers la porte! Lui aussi. Et ils ont fait ça pendant un bon 45 minutes. En riant. En s’amusant. Sans chicane. Sans « gossage ». Ils étaient beaux!
Gros fun!
J’en ai profité pour me faire un thé. Justement, y’avait eu cette jolie boîte qui m’avait fait de l’œil dans l’armoire à trésors du bureau TPL Moms. J’ai des tonnes de fond de cannes Kusmi à finir avant de pouvoir en acheter d’autres. En plus, dès qu’elles sont finies, je leur trouve une utilité parce que je trouve ces boîtes métalliques trop jolies. Le Tsarevna tombait pile pour l’après-midi, avec ses épices complétant parfaitement le portrait hivernal.
Crédit : Marie-Eve Bouliane
Quelques unes de mes jolies boîtes Kusmi! Celle du haut se retrouvera certainement dans ma chambre.
Pendant que je les regardais jouer dehors en soufflant sur mon thé chaud, j’ai eu le temps de me laisser envahir par plusieurs sentiments. Mes enfants peuvent maintenant se passer de moi à certains moments. Ils sont assez grands pour jouer dehors sans « supervision » ou sans être dirigés. Je n’ai plus de bébés. Certains en sont soulagés, d’autres tristes. Je me situe entre les deux. Si je réfléchis un peu trop longtemps à mon rôle de maman kangourou qui disparaît peu à peu, ça me rend mélancolique.
De les voir s’amuser comme ça ensemble, en frère et sœur, j’admets que ça m’a remplie de fierté! Je suis heureuse de constater que nous avons engendré des petits humains autonomes, débrouillards et créatifs. J’éprouve également un grand sentiment de satisfaction et de liberté retrouvée d’enfin aller jouer dehors de nouveau. Parce que, disons-le, je n’ai jamais aussi peu joué dehors et détesté l’hiver que depuis que j’ai des enfants. Je sais, c’est scandaleux. Reste que, je sens que je vais enfin pouvoir recommencer à m’amuser dans la neige et que mon rôle de maman se transforme, évolue.
Puis, ils sont rentrés parce qu’ils avaient froid. Je leur ai fait un chocolat chaud. Pis la marde a pogné peu de temps après…
Elle est allée jouer de son bord avec sa méga maison Tut Tut Copains de VTech, elle aussi trouvée dans l’armoire aux trésors. Elle avait déjà l’autobus qui avance tout seul selon le personnage qui le conduit. La maison, reçue à Noël, ça a été un peu long avant qu’elle s’y intéresse vraiment. Les personnages qui viennent avec, quoique divertissants, ont une espérance de vie électronique limitée. Ils cessent de fonctionner rapidement (oui, nous avons changé les piles). Malgré tout, elle adoooore les sons et les chansons de la maison et elle est de dimension parfaite pour leurs 736 personnages Playmobil. Et comme elle se referme sur elle-même, ça donne une impression de rangement et ça laisse du temps pour un autre thé.
La château de princesse Tut Tut Copains qui sert de maison à toutes les figurines
Ça vous fait quoi de voir vos enfants grandir?