J’avais de grandes aspirations à l’époque. Celles d’être une mère parfaite. Ne vous trompez pas, mon profil Facebook est parfait, mais ma vie, c’est une tout autre histoire.
Avant d’avoir mes enfants, j’étais sûre que je ne tomberais jamais dans le piège, que je ne refléterais pas tous ces clichés.
Ceux de la mère à boutte,
de la mère fatiguée,
impatiente.
Cette mère qui tourne souvent les coins ronds,
qui crie parfois,
qui ne répond pas toujours de la bonne façon aux besoins de ses enfants.
Celle qui doit prendre des breaks une fois de temps en temps.
Celle qui a raté le spectacle de danse de sa fille.
Celle qui déteste faire du bricolage.
Celle qui n’est pas 100 % écolo, 100 % zen.
Et surtout, celle qui a des défauts, des imperfections.
Eh non, je ne suis pas devenue sainte depuis que je suis parent. Les sept péchés capitaux, je les possède tous sans exception et les voici :
L’envie : Mes ami.e.s célibataires ou sans enfant, j’envie parfois. Je rêve de leurs aventures, leurs voyages, leur liberté, leur carrière, leur corps toujours intact, leur condo en ville, leur nuit de sommeil complète.
L’avarice : La visite qui arrive les mains vides pour se faire servir à souper, je n’endure plus. Je fuis les ami.e.s de ruelle (ou de rond-point) de mes enfants qui viennent quémander sans arrêt des collations ou qui foutent le bordel dans ma maison.
La colère : L’envie de crier sur mes enfants, parfois je ressens. Des coches, parfois je pète. Hors de moi, je me retrouve.
La luxure : De la porno en cachette, il a peut-être écouté le temps que quelqu’un se re-pimp la libido, en fantasmant peut-être secrètement sur Marc-André Grondin.
La gourmandise : Les bonbons d’Halloween ou le chocolat de Pâques de mes enfants, en cachette, j’ai mangé. En allaitant, des envies fréquentes de me faire livrer du poulet Saint-Hubert, j’avais.
La paresse : Au troisième enfant, les couches lavables, j’ai laissé tomber. Des toasts au beurre de peanut pour souper, régulièrement nous mangeons. Les graines sur mon plancher, je dénie. Le cours de cardio-poussette, j’ai abandonné.
L’orgueil : Le plus beau et le plus brillant de tous, mon enfant je considère. Ses défauts, je les attribue tous à mon chum.
Je le sais, les sept péchés capitaux, c’est vraiment d’la marde! C’était seulement une façon d’illustrer que, parent ou pas, je suis et j’ai toujours été juste une humaine imparfaite qui essaye de faire de son mieux.
Finalement, à bien y penser, ma vie, et bien je ne l’échangerais pour rien au monde.
Au final, l’amour absolu que je ressens pour mes enfants, cet amour qui est plus fort et plus vrai que tout le reste (oui je sais c’est ben cliché de dire ça, mais c’est vrai pareil), l’emporte toujours sur le côté obscur de la force.
Avez-vous déjà réalisé et accepté que vous n’êtes pas un parent parfait?