Quand j’ai été enceinte pour la première fois, je me suis bien outillée pour me préparer à l’accouchement : j’ai lu plein de livres, je me suis abonnée à des forums de discussion, et je me suis inscrite aux fameux et incontournables cours prénataux. J’étais tellement prête. L’important était de s’en sortir indemne, le bébé et moi, non?

Non.


Haha. #Not.
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J’étais ZÉRO prête au après. La douleur, la maudite douleur physique et psychologique qui vient APRÈS l’accouchement, personne ne m’avait avertie! C’est de la faute de tout le monde! #Not

Pour vrai, pour moi, avec le recul, les semaines mois après accouchement ont été bien plus difficiles que l’accouchement. Des articles sur le sujet ont très certainement déjà été écrits à maintes reprises. Aujourd’hui, je vous offre donc toute la vérité sur quelques-uns de mes bobos post-partum, dans toute leur épique gloire. (Bien sûr, ces désagréments sont courants et ne mettaient pas ma santé en jeu, je me considère comme privilégiée tout de même.)    
 

Douleur n°1 : être assise, couchée, debout, alouette...
J’ai eu trois accouchements par voie vaginale (#TooMuchInformation). Je ne peux donc pas donner de témoignage pour les douleurs post-césarienne. Accoucher par voie naturelle a son lot de douleurs. Un bébé est sorti par là, et disons que même si c’est fait pour ça, il y a quelques ajustements qui doivent être faits pour permettre le passage.  Il y a des chances pour que les ajustements génèrent des déchirures (mais il y a des méthodes pour réduire les chances, nous vous en parlions ici).

Mon truc ultime? Suivre à la lettre les recommandations des médecins, même si cela vous paraît inutile. J’ai appliqué les compresses d’eau d’hamamélis conservée au frigo (si on ne vous en remet pas une bouteille à l’hôpital, ce produit se vend en pharmacie) après chaque pipi pour réduire la douleur, j’ai pris les anti-douleurs qui m’avaient été prescrits.  Ne tentez pas de faire votre femme forte et écoutez les conseils attentivement avant de quitter l’hôpital. Prenez des notes. Et si vous ne vous sentez pas suffisamment outillée, posez des questions, insistez.

En bonus, j'ai eu peur pendant longtemps de, vous savez, faire un n°2 (région adjacente au tsunami, t'sais). Malgré les émollients prescrits par l'hôpital, j'avais tellement peur de... re-déchirer...  C'est la seule fois de ma vie où j'ai exigé un high five de mon chum après un caca.  #CacaPostPartumFTW

 

Douleur n°2 : ayoye, mes seins font mal!
Ce n’est plus un secret ni un tabou #ParceQuonEstEn2017, les seins servent à allaiter les bébés. Et là, je sais ce que tous les « Mieux vivre » de ce monde affirment haut et fort quand il est question d’allaitement : ce n’est pas supposé faire mal, seule une mauvaise prise du sein peut causer de la douleur. I beg to differ, please.  Lors de mon premier accouchement, même avec une infirmière qui m’a aidée au départ, j’ai quand même réussi à me blesser avec mon bébé qui avait un frein de langue court. Je n’avais pas non plus ma crème Lansinoh à portée de la main dès le début.  Alors, chaque fois que je mettais bébé au sein pendant les quatre premières semaines de sa vie, j’avais un peu envie de mourir par en dedans à cause de la douleur.  

J’ai fini par trouver des trucs qui ont fonctionné pour moi : laisser les seins sécher à l’air libre entre chaque tétée après avoir appliqué une goutte de lait maternel dessus, mettre ensuite de la crème et encore laisser sécher, être tout le temps les boules à l’air finalement #FreeTheGirls.  Et mes deux allaitements subséquents, quoique moins intenses en termes de douleur, n’ont pas non plus été que joie et allégresse pendant les premières semaines. Un bébé qui tète 23 h sur 24, ça fait mal, bonne prise ou pas.
 

Douleur n°3 : Les contractions post-partum, ça se peut?

Dernier bobo désagréable de ma liste : les contractions post-partum. Oui, ça se peut, notre corps peut être cruel à ce point. Après avoir enduré souvent pendant des heures cette invention du diable, il est possible que vous ressentiez des contractions à chaque allaitement dans les premiers jours. Pour moi, ça a été bien plus douloureux à mon deuxième et troisième bébé. Je devais faire attention de ne pas crisper mes doigts sur bébé à chaque fois.

Ici, je n’ai malheureusement aucun truc à donner, à part d’essayer de trouver la position d’allaitement la plus confortable possible et de s’y tenir. Pour moi, c’était le coussin d’allaitement que je positionnais directement sur mon ventre pour aider. Les contractions, c’est nul.



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Bref, je me suis concentrée sur les bobos physiques post-partum, mais il est certain qu’il y en a beaucoup d’autres. Puis, vous vivrez tout ça avec un très grand déficit de sommeil couplé d’un party d’hormones dans votre corps. Ce ne sont pas nécessairement les conditions gagnantes pour le vivre. J’en ai pleuré une shot dans ma douche, je vous assure. Il est aussi possible que vous ne viviez pas les mêmes choses que moi, ou pas avec la même intensité. Par contre, une chose est certaine : le truc ultime, c’est de bien s’entourer.  It takes a village, qu’ils disent.

Mais n'oubliez pas que ça va bien aller. Plein de merveilleux moments vous attendent et vous feront oublier ces bobos!