Tout a commencé avec un gâteau. À une semaine de l’anniversaire de ma mini, je me suis demandé quel genre de gâteau on cuisinait pour un bébé d’un an. Ça me semblait une question légitime à laquelle Internet pourrait très certainement me donner une réponse toute simple.
C’est là que ça m’a frappée. Internet me disait NON, me hurlait que la fête d’un an, c’était important. Qu’il fallait un gâteau non seulement beau, mais qui allait être détruit dans un smash the cake où chaque instant serait immortalisé en plusieurs clichés pris par un.e pro. Qu’il fallait des décos préparées de mes mains et tout autant de mets savoureux. J’ai passé une heure, un peu abasourdie, à lire et à me demander ce qui clochait chez moi pour ne pas avoir commencé à penser plus tôt à l’organisation de cette fête qui n’arrive qu’une fois dans la vie d’un enfant.
Comble du comble, j’ai commencé à m’en vouloir de m’en vouloir… Wait, what? En fait, depuis que je suis maman, je me suis fait la promesse d’arrêter de comparer parce que je trouve que cela tue à petit feu notre estime personnelle. Je ne suis pas la seule à refuser de le faire, surtout quand vient le temps de parler de notre enfant. Même si la comparaison demeure un réflexe humain, elle est loin d’être saine dans la plupart des cas.
Plutôt que d’essayer de reprendre le temps perdu pour préparer une fête digne de Pinterest, j’ai réfléchi. Un an après la naissance de mon bébé, je suis encore en construction de mon identité parentale et je le serai probablement longtemps encore. Ça veut dire que souvent, je lis, je questionne et je remets en question. Rien de mal à ça. Comment faire alors pour ne pas tomber sur la pente glissante du « faire comme tout le monde »?
Pour la première fois, je me suis demandé comment j’aimerais que ma fille agisse dans une pareille situation. Qu’est-ce que j’aimerais qu’elle ait retenu des leçons de vie que je lui enseignerai? Magie. Les valeurs qui nous sont si chères à mon chum et moi ont guidé le reste.
J’ai passé une journée géniale. La chandelle d’un an n’a pas tenu sur le glaçage santé trop mou fait de mes mains le matin même. Ma fille a pris 20 minutes pour ouvrir son seul et unique cadeau. J’ai des photos un peu floues prises à contre-jour. Par contre, sur chacune d’entre elles, on nous voit, ma fille et moi, échanger sourires et regards complices.
Internet, tu avais raison, c’est important la fête d’un an. Important de la célébrer comme nous on l’aime et pas juste pour ce qui est visible aux yeux des autres. C’est ce qui compte.