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72 heures dans l’aile pédiatrique – Partie 1
Crédit: CC0 Public Domain/Pixabay

J’allaite Edmond. Je le trouve inhabituel… Est-ce le fait qu’il ait vomi pour la première fois la veille ou le fait qu’il ne m’ait pas souri depuis ce matin? Ma main sur son front m’indique qu’il ne va pas bien. Je prends sa température : 39,4 °C. Je me souviens, tout à coup, que la fièvre chez les bébés de moins de trois mois, ça peut être très dangereux.
 
J’avise papa J-B. En moins de deux, les enfants se retrouvent dans l’auto et nous roulons vers l’hôpital. J-B me demande si ça peut être dangereux pour Edmond. Je suis incapable de le rassurer, mon instinct me dit que la situation ne va vraiment pas bien. Il nous dépose Edmond et moi à l’urgence, il doit aller porter Blanche chez ses grands-parents.
 
Arrivés à l’urgence, Edmond est de plus en plus amorphe. Je passe au triage. Je n’aurai pas le temps de m’impatienter dans la salle d’attente bondée. Le bouton panique est enfoncé dès que les infirmières prennent connaissance de son état. Edmond est transféré dans une salle immédiatement. Les soins doivent être administrés rapidement et personne ne peut m’expliquer ce qui se passe. Sur ma chaise berçante, tout près de la civière de mon fils, je vois tout le personnel s’affairer comme des abeilles. J’entends : « tachycardie, pouls à 215, fontanelle enflée, peau marbrée, désaturation, déshydratation. »

Crédit : Giphy

 
Je me berce de plus en plus fort, les larmes tremblotent sur mes joues. Comment ça a pu dégénérer aussi rapidement? Il buvait pourtant à mon sein trente minutes plus tôt. Edmond hurle de douleur, les infirmiers tentent de lui installer un cathéter pour lui administrer le plus rapidement possible un soluté.
 
Je me sens tellement impuissante, je prie pour que J-B arrive le plus rapidement possible. Les mains qui tremblent, je m’accroche à ma chaise berçante, c’est tout ce que je peux faire…
 
Le médecin m’explique qu’on va lui injecter des antibiotiques par intraveineuse. Je comprends rapidement qu’il craint la méningite. L’heure n’est plus à l’investigation, il faut rapidement le stabiliser. Pas besoin de me convaincre du bien-fondé des antibiotiques, je veux seulement que mon fils arrête de souffrir.

Papa J-B arrive enfin. Il comprend l’ampleur de la situation quand il voit Edmond tout blafard et pluggé de partout sur sa civière. Il nous apparaît, tout à coup, si petit, si fragile…

Crédit : Giphy

 
Je m’effondre dans les bras de J-B, je tente de lui expliquer ce qui se passe. Ils vont lui faire une ponction lombaire, je ne sais pas comment je vais tenir le coup. J’ai tellement vu notre fille se faire piquer, je n’en peux plus de voir mes enfants souffrir. Papa J-B va rester, il va être fort pour nous tous…
 
L’infirmier en chef vient à notre rencontre, il nous rassure. L’urgentologue est le king de la ponction lombaire. Il me conduit dans une petite salle où je pourrai attendre, il me rassure. Aucune culpabilité de ne pas assister. Pendant cette attente interminable, je téléphone à mon père, besoin de parler, parler, parler, parler. Je ne veux pas penser à cette longue aiguille dans le petit dos d’Edmond.

Heureusement, tout se fait rapidement, notre Doc est vraiment le king de la P.L. Il vient me chercher lui-même et m’assure que tout s’est bien passé. Je l’aime ce docteur, si humain et chaleureux, il m’aura mis en confiance dès les premiers instants.

Le soluté et les antibiotiques se répandent dans les veines d’Edmond, le chemin n’est pas trop long à parcourir, il est si petit. Il reprend des couleurs et arrive même à nous esquisser un sourire. Il nous a fait tellement peur.

Mon regard croise celui de J-B, il est tout embrouillé comme le mien. Nous attendons les résultats de la ponction lombaire, nous croisons les doigts pour que ce ne soit pas une méningite. Nous connaissons le risque de séquelles… Lui comme moi savons de quoi nous avons peur, nous n’avons pas besoin de parler, notre gorge nouée s’exprime à notre place…

Une fois stable, Edmond est transféré dans une chambre de l’urgence. Il fait encore de la fièvre, mais les médicaments lui apportent un peu de confort. Le docteur nous annonce qu’il sera hospitalisé…

Nous encaissons la nouvelle et croisons les doigts dans l’attente des résultats de la ponction lombaire qui écartera la méningite, nous l’espérons…

 

 
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