Nous sommes un vendredi soir glacé du mois de février et une jeune femme de 24 ans finit son quart de travail comme caissière dans un supermarché. Elle est aux études à temps plein pour devenir éducatrice à la petite enfance et elle demeure dans un sous-sol, un trois et demi plus précisément. Cette jeune femme, c’est ma belle-sœur.
 
Mon frère est à l’extérieur de la ville.
 
Vers 23 heures, les maux de ventre commencent. Elle essaie de dormir. Elle est habituée, à cette douleur. D’ailleurs, elle a même des médicaments pour les soulager, mais, pour mal faire, il ne lui en reste plus. Deux heures passent et les douleurs persistent. Rien à faire : elle se décide à aller attendre toute la nuit aux urgences pour obtenir le médicament qui soulagera ses souffrances.
 
Il est 1 h du matin. Impossible de passer au triage, deux ambulances viennent de faire leur apparition. Il faudra attendre une quarantaine de minutes pour que l’infirmière puisse l’ausculter. Elle pose des questions diverses, voulant également savoir si ma belle-sœur était enceinte. Évidemment, qu’elle ne l’était pas! Et puis, elle prenait la pilule. Ne sachant pas trop ce qui pouvait causer une telle douleur, elle lui donne un pot pour uriner à l’intérieur et lui demande de patienter pour voir le médecin dans la salle d’attente. Il est environ 2 h du matin.
 
Elle fait le test d’urine, puis retourne s’asseoir aux urgences. En fait, la douleur est telle qu’elle doit rester debout, incapable de se résoudre à adopter la position assise. Par trois fois, prenant son courage à deux mains, elle se rend au poste de l’infirmière pour lui souligner le fait que ses douleurs progressaient. La quatrième fois, elle est dirigée vers une pièce isolée. Enfin, un médecin vient l'examiner!
 
Il est environ 3 h 15 du matin. Un homme entre dans la salle. Entre le moment où elle est isolée et l’arrivée du médecin, elle croit qu’elle se fait pipi dessus. Comble du malheur! Comment se trouver plus nulle après près de 24 heures éveillée. Elle n’ose même pas le mentionner au médecin tellement elle se sent honteuse!
 
Le docteur commence son expertise. Il croit rapidement à une maladie transmissible sexuellement, ce qui l’amène à examiner ses parties intimes. Son visage se brouille soudainement, puis il s’éclipse à la vitesse de l’éclair, laissant ma belle-sœur dans une incompréhension plus que totale.
 
Le médecin revient accompagné. Ils l’installent sur une civière, puis lui annoncent qu’ils montent à l’étage. La confusion est toujours totale. Elle perd la notion du temps.
 
Rendus à l’étage, on lui demande si elle sait pourquoi elle est ici. Elle répond que non, évidemment. La gentille infirmière lui dit que ses douleurs sont des contractions et qu’elle est en train d’accoucher. Pour le lui prouver, elle lui montre le bébé sur un moniteur. On lui demande si elle veut appeler quelqu’un. Son chum n’est pas en ville!
 
S’ensuit la multitude de fils et de moniteurs nécessaires à la procédure. Dans ce tourbillon d’action, le personnel doit remplir de la paperasse donc elle répond à beaucoup de questions pendant la procédure.
 
À un certain moment, la gynécologue fait son entrée. Oh, mon dieu, elle est déjà à huit centimètres! Il s’en vient. L’infirmière guide ma belle-sœur et lui explique rapidement comment effectuer les poussées. Pas le choix, c’est son premier et elle n’a eu aucune préparation au moment qu’elle s’apprête à vivre.
 
En une quarantaine de minutes, un bébé est né! Le miracle de la vie. L’infirmière demande si elle désire un garçon ou une fille. Elle répond qu’elle voudrait bien une fille. En riant, elle lui met un magnifique petit homme entre les bras.
 

Déni de grossesse : l'accouchement surprise de ma belle-sœur
Surprise mon amour... tu as un fils!
Crédit : Giphy

 
Oups! Le papa n’est pas au courant! Il doit prendre le chemin du retour dans quelques heures et ma belle-sœur est bouleversée, elle ne veut pas lui apprendre la nouvelle avant qu’il s’engage sur la route. Elle garde le secret plusieurs heures. Comme il ne sait pas ce qui l’attend, il prend son temps et retarde son retour à la maison. Sa blonde trépigne d’impatience dans la chambre d’hôpital. Elle le texte sans relâche pour savoir quand il arrivera en ville.
 
Il est 16 h lorsque mon frère reçoit l’appel de sa blonde.

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