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Pourquoi j’ai dit non au lit à barreaux
Crédit: Alicia/Pexels

Pendant ma grossesse, comme la majorité des nouveaux parents, nous nous sommes procuré tout le nécessaire pour un nouveau-né (lit à barreaux, table à langer, porte-bébé, poussette, couches jetables et lavables, vêtements, mais tout était de « seconde main » pour aider l’environnement, et accessoirement le porte-monnaie).

Et puis j’ai entendu parler de Maria Montessori et d’une autre approche parentale. Intriguée, j’ai emprunté des livres sur le sujet à la bibliothèque, et découvert un univers différent de celui que je connaissais jusqu’à présent. Un univers dans lequel on se mettait à la place de l’enfant, à sa hauteur, en fonction de ses besoins et non de ceux des parents.

Maria Montessori, la première femme à avoir obtenu son diplôme de médecine en Italie à l’aube du XXe siècle a longtemps travaillé avec des enfants abandonnés et a mis sur pied une pédagogie permettant de les aider à se construire le plus sainement possible malgré leur vécu difficile.

« Aide-moi à faire tout.e seul.e » est la phrase qui résume le mieux cette pédagogie.

L’idée est d’aider l’enfant en adaptant l’environnement à ses besoins, pour l’encourager à développer son autonomie.

Pour la question du dodo, Maria trouve que le lit à barreaux rappelle une cage dans laquelle on poserait l’enfant pour ne pas qu’il puisse en sortir. La métaphore m’a titillée, mais j’ai trouvé qu’elle avait plutôt raison. La solution selon elle serait de faire dormir l’enfant sur un matelas au sol depuis qu’il est tout petit. Ainsi, quand celui-ci commencerait à se déplacer seul, il serait libre d’aller et venir à sa guise du lit au sol, et du sol au lit, d’abord en rampant, puis en marchant, sans danger de chute et sans entrave à sa liberté de mouvement.

Pour ne pas que l’enfant roule hors du lit pendant son sommeil, on peut insérer sur les bords, sous le drap, un tube de piscine en mousse ou un tissu roulé en long. Et pour isoler le matelas du sol et protéger ainsi bébé du froid, on peut poser le matelas sur un tapis en mousse, posé sur un autre en tissu.

Crédit : Flo Pelz
 

Depuis ses 3 mois, nous avons adopté le concept avec notre fille tout en continuant de pratiquer le cododo quand elle se réveillait la nuit. Et honnêtement, je suis vendue à ce système. Pour elle, le dodo n’a jamais été une menace ou un moment à appréhender. Quand elle rampait partout, elle allait parfois s’allonger d’elle-même sur son lit pour faire une petite pause, et dès qu’elle a pu prononcer ses premiers mots, elle savait décerner sa fatigue et réclamait elle-même d’aller se coucher.

De même, à son réveil, pas de pleurs, mais elle se lève toute seule et vient nous rejoindre dans notre lit. C’est également plus simple pour nous de nous allonger près d’elle le soir pour lui chanter une chanson ou pour la consoler quand elle fait un cauchemar. J’aime aussi la voir s’asseoir sur son lit pour lire des histoires ou jouer avec ses jouets. Pas de danger d’escalade et de chute, de doudou tombée à terre et inaccessible, ou de frustration d’être dans l’impossibilité de sortir par ses propres moyens.

Je ne suis cependant pas spécialiste en la matière et vous conseille de bien vous renseigner avant de tester ce concept.
 
En attendant que pensez-vous de cette idée? 

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