Quand on devient parent, on se procure un aller simple pour le grand monde de l’inquiétude. Mais quand les petits bobos de nos enfants sortent un peu du moule, qu’ils ne ressemblent pas à ceux dont on entend parler, alors là, c’est la panique puissance 10.
Chez nous, deux termes inconnus ont fait leur apparition et nous ont causé de petites frousses. Heureusement, les mots sont plus effrayants que ce qu’ils impliquent. Je vous en fais part, car je suis convaincue que certains parents sont sur le même bateau. Mais attention, le but de mon article n’est pas de vous aider à poser un diagnostic sur un symptôme de votre enfant. Il vise plutôt à partager un petit bout de notre vécu.
La macrocéphalie de fiston
Notre fils est né avec une tête ayant un périmètre crânien bien dans la norme. Avec les mois, le médecin avait noté que son périmètre crânien augmentait beaucoup et que fiston défiait sa propre courbe. À l’œil, rien ne paraissait ; il avait seulement une bonne tête. Toutefois, à 12 mois, il n’était plus dans la courbe! La médecin nous a alors envoyés passer, en urgence (allô le stress), une échographie transfontanelle. Dans ma tête de maman, une échographie qui permettait de voir le contenu du crâne, ça ne sonnait pas doux. C’était la panique. J’ai imaginé le pire. J’ai « googlé » et je n’aurais pas dû.
Les quelques minutes que nous avons passées dans la salle d’examen ont semblé une éternité. Finalement, nous sommes ressortis avec ces trois mots : « tout est beau ». Plus de peur que de mal. Fiston avait seulement une macrocéphalie, c’est-à-dire un périmètre crânien plus grand que la moyenne des petits garçons du même âge. Il en aurait d’ailleurs hérité de son père. La nouvelle pédiatre qui a pris en charge fiston a même mesuré le périmètre crânien de mon chum en nous disant qu’elle avait rarement vu une aussi grosse tête! Maintenant, nous en rions!
La cyanose de fillette
Notre fille est née à 36 semaines et des poussières. Son début de vie n’a pas été rose, même si je suis parfaitement consciente qu’il y a bien pire. On lui a fait trop de prises de sang et de tests à mon goût. Un diagnostic de petits poumons immatures est tombé. Nous sommes revenus à la maison avec un moniteur d’apnée, duquel nous avons eu congé juste avant Noël, alors qu’elle avait 4 mois. Le plus beau cadeau de Noël qu’on pouvait recevoir!
Mais toujours est-il que vers 5 mois, nous continuions à remarquer que ses petites mains et ses pieds viraient souvent bleus. Je mettais cela sous la faute du froid ou de la façon dont elle était placée jusqu’au jour où ils sont devenus plus bleutés qu’à l’habitude. Je ne suis pas médecin. J’ai donc pensé que ça pouvait être dû à ses poumons. J’ai encore « googlé ». Ce que j’ai lu sur les extrémités bleues était assez alarmant et n’avait rien à voir avec une immaturité des poumons.
Quelques jours plus tard, j’avais rendez-vous avec un médecin pour mon allaitement. Je lui en ai parlé et elle nous a fixé un rendez-vous pour une échographie cardiaque. Notre fillette ne montrait aucun autre signe qui aurait pu laisser présager un problème cardiaque, mais l’échographie était le moyen d’éliminer cette hypothèse selon le médecin. Encore une fois, nous avons remercié l’univers puisque son petit cœur est en parfaite santé. C’est par la suite que la pédiatre de notre fille m’a parlé de cyanose périphérique. Il s’agit du bleuissement des extrémités (mains et pieds). On la voit souvent chez les nouveau-nés et elle peut perdurer chez les bébés un peu plus vieux. Ça se dissipe avec temps, tout simplement. La preuve : fillette a maintenant 9 mois et ses extrémités restent maintenant toutes roses!
Avez-vous aussi eu de grandes frousses causées par des petits bobos?