Depuis quelque temps, je vois plusieurs textes et blogues qui parlent de la solitude des mères en congé de maternité. Je les vois, je les lis, j’en entends même parler par des femmes dans mon entourage. Je me sens concernée et je trouve ça dommage parce que, moi aussi, je suis un peu passée par là pendant mes congés de maternité.
Je ne suis pas retournée travailler entre mes deux bébés. J’ai donc été à la maison pendant deux ans et demi, sans interruption. Je peux vous assurer qu’avec deux bébés dans la maison, dont la plus jeune pleurait beaucoup et dormait très peu, je n’ai pas fait beaucoup de sorties pendant la deuxième année. Je n’ai pas fait de cardio-poussette ou de café-rencontre entre mamans, je ne suis pas allée souvent au magasin non plus et encore moins au restaurant. En bref, j’essayais de garder mon petit bateau à flot en évitant de gaspiller mon énergie avec des sorties qui n’étaient pas essentielles à notre bien-être.
J’ai trouvé ça difficile par moment d’être encabanée avec mes deux filles. J’avais hâte qu’il soit 18 h, quand mon conjoint rentrait enfin du travail, pour lui raconter toutes les idées qui avaient pu me passer par la tête pendant ma journée. Je voulais juste parler, je ne voulais même pas qu’il me réponde. Mon flot verbal déferlait sur lui chaque soir, tel un régurgit de mots qui mijotaient toute la journée.
Peu importe, je suis quand même restée relativement zen et je n’ai jamais trop ressenti la solitude, et ça, c’est en grande partie grâce à ma belle Misty, mon chien magique. Elle fut ma plus fidèle complice à cette époque. Elle était ma grande fille raisonnable qui accompagnait mes journées, peu importe les difficultés rencontrées. Elle aura été à mes côtés pendant presque tout mon congé de maternité. Peu importe les cris et les pleurs de bébé, elle restait toujours calme, et ça m’aidait à m’apaiser. Elle était une présence rassurante et réconfortante.
Même si elle nous a quittés dans des circonstances tragiques et malgré toute la douleur qui a résulté de sa perte, je la remercie pour tout ce temps de qualité qu’elle m’aura offert. Je n’exagère pas en disant qu’elle a vraiment joué un grand rôle afin que je me sente moins seule pendant cette période à la maison en plus de m’aider à rester zen dans les situations de crise.
Attention, je ne dis pas de vous acheter un chien si vous vous sentez seul.e à la maison, mais plutôt d’essayer de trouver des moyens de vous changer les idées quand vous commencez à trouver le temps long. Pour moi, c’était mon chien, pour d’autres c’est l’écriture ou la lecture, pour certain.e.s ce sont les groupes de mamans sur les réseaux sociaux, etc. Peu importe quelle sera votre petite douceur qui vous aidera à calmer vos maux lors des moments plus difficiles, pourvu que ça vous aide à relativiser. L’important, après tout, c’est que vous puissiez apprécier le plus possible cette belle étape colorée de votre vie.