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Sevrage de l’allaitement nocturne : quand bébé est prêt, mais pas les parents
Crédit: Mallmo/Shutterstock

Cette semaine, j’ai lu l’article de Rachel « Comment j’ai sevré ma fille de l’allaitement de nuit », que j’ai beaucoup aimé. Ça fait quelques mois que je me pose la question : est-ce possible qu’un enfant se sèvre des boires de nuit tout seul? Qu’il commence à dormir par lui-même? Ou est-ce qu’il faut nécessairement une intervention des parents pour qu’il cesse de se réveiller?
 
En fait, ce que je trouve vraiment difficile, c’est d’évaluer quand son enfant est « prêt » à faire ses nuits. J’ai l’impression qu’après un certain temps il est prêt quand on l’est, non? Qu’il faut surtout qu’on se décide nous (c’est-à-dire moi, la mère qui allaite, et le père ou le.la partenaire qui, il me semble, doit accompagner le processus de sevrage d’une manière ou d’une autre), en se basant évidemment sur une évaluation du contexte, du tempérament de l’enfant, de nos besoins, etc.
 
Je me souviens avoir été très angoissée quand, à sept mois, nous avions décidé que notre fille dormirait désormais dans sa chambre, et qu’on essaierait qu’elle dorme toute sa nuit (sous les conseils insistants de sa médecin). Ah! la première nuit, j’étais si stressée à l’idée qu’elle pleure seule que je n’avais pas fermé l’œil. Pourtant, elle a tout simplement filé sa nuit. Elle était prête, quoi. Peut-être même qu’elle était prête avant moi, parce que jusque là, comme elle était dans notre chambre, je réagissais à chaque couinement en la mettant au sein. Mais a posteriori, je me rends compte qu’elle n’en avait plus vraiment besoin. Bref, de simplement « essayer » le sevrage, sans pression, mais avec courage, ça me semble être une bonne formule.
 

Crédit : Giphy

 
Vous voyez, pour mon fils (deuxième enfant), je manque de courage. S’il a dormi facilement après quelques nuits de « chignage »/réconfort de papa à 6 mois, il a tellement été malade souvent cet hiver que finalement, à un moment, j’ai abandonné tout espoir de nuit complète. Il a un an, et je me lève encore une fois par nuit. Il arrive qu’il file jusqu’à 6 h, 6 h 30 (la première fut la nuit de la fête des Mères, meilleur cadeau ever!). Mais je sais que la principale raison pour laquelle il ne fait pas ses nuits, c’est parce que je ne me suis pas décidée à lui dire que c’était fini. Est-il prêt? Sûrement. Il faudrait simplement qu’on l’accompagne là-dedans. Et moi, je manque juste de la touche de courage nécessaire pour lui dire non (et aussi la touche d’énergie nécessaire pour faire face aux trois nuits de « chignage »/réconfort que ça impliquera sûrement).
 
La médecin de mes enfants, pour qui les questions de sommeil sont vraiment primordiales, m’a dit un jour : « Un bébé, ça se réveille 5, 10, 20 fois par nuit, pour un nombre infini de raisons différentes. Ça, ça ne changera pas. La seule chose qui peut changer, c’est la réponse des parents ». De quoi méditer en attendant d’avoir le courage de sevrer mon bébé!
 
Avez-vous attendu que votre enfant fasse ses nuits tout.e seul.e? 

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