Depuis qu’une de mes amies a étudié en droit, je me plais à dire que tout le monde devrait avoir un.e ami.e avocat.e pour savoir ses droits de base. Bref, j’ai la chance d’en avoir plus qu’un.e dans ma vie, dont Justine Fortin qui m’a aidée plus d’une fois lorsque j'avais des questions d'ordre légal. C’est une chance d’être aussi bien entourée (même si Justine n'habite pas à la porte à côté hahaha). 

Quand elle a créé sa compagnie de droit familial en ligne, je me suis dit : quelle bonne idée! I mean, je l’ai vue aider des gens pour des questions rapides (ou pas) tellement de fois que j'étais vraiment contente de voir qu’elle était désormais payée pour le faire. 

On m’a déjà dit que c’est en temps de paix qu’on prépare la guerre, et disons que des situations dans mon entourage ont fait que je pense que c’est vrai. Quand ça va bien avec notre conjoint et qu’il y a des enfants au milieu de tout ça, c’est le temps de préparer un contrat de vie commune, qui coûte franchement moins cher que de se marier! Sinon, pour tout autre conseil ou petit problème, c’est une belle ressource rapide à garder dans sa poche. 

Son site : https://www.fortinavocate.com/
Sa page Facebook : https://www.facebook.com/FortinAvocate/ 

Sinon, je vous invite à lire mon entrevue avec elle, parce que j’avais quelques questions à lui poser. #JoJournaliste! 

1. Qu'est-ce que ça mange en hiver, le droit familial?
Le droit familial, c’est l’ensemble des lois et des règlements qui encadrent les relations familiales. En gros, ça touche la relation des conjoint.e.s de fait, des conjoint.e.s marié.e.s ou uni.e.s civilement, des parents, des enfants et même des grands-parents.

C’est très large, le droit familial et même si, en théorie, on ne regarde que les rapports juridiques entre les personnes, évidemment, que ça va bien au-delà de ça! C’est la famille, il n’y a rien de plus émotif.

Le droit familial, c’est le divorce, la séparation, la pension alimentaire, la garde des enfants. C’est aussi le mariage, l’union civile, le régime matrimonial, les contrats de vie commune et les droits des conjoint.e.s de fait. C’est tout ça et plus encore.

2. Pourquoi avoir créé une forme de consultation en ligne?
Les façons de faire changent, mais il ne suffit pas que les outils soient accessibles pour que les gens les utilisent. Les avocat.e.s doivent adapter leur rôle pour permettre une réelle accessibilité à la justice. Les gens n’ont pas nécessairement le temps ou l’argent pour manquer une demi-journée de travail pour rencontrer un.e avocat.e et exposer leur problématique. Ils ont souvent une seule question et veulent une réponse claire et ils la veulent rapidement. Ainsi, bénéficier d’une ressource en ligne répond à ces besoins. Le.la cliente peut prendre un rendez-vous par lui.elle-même. À l’heure qui lui convient et il.elle obtiendra une consultation juridique, à prix avantageux, dans le confort de son divan ou sur son heure de lunch.

3. Est-ce que c'est moins cher de consulter comme ça?
Oui. Si le service est bien utilisé. Mon bureau se positionne en tant qu’intermédiaire entre une problématique familiale sensible – une séparation récente, par exemple – et le plan d’action à favoriser ou les ressources à consulter. J’aime penser que j’offre un genre de service 811 du droit de la famille.

Si une personne achète une ou deux heures de consultation, par exemple, et que cela lui permet, à court terme, de prendre de meilleures décisions et d’avoir un plan d’action précis, je suis persuadée qu’il y aura une économie d’argent à moyen et long terme. Si une personne connaît ses droits et obligations et qu’elle est guidée dans sa prise de décision, cela bénéficiera certainement au résultat.

Ce n’est pas coulé dans le béton, les imprévus existent et il faut conjuguer avec ceux-ci plus souvent qu’autrement, mais mon but, c’est d’être capable de sensibiliser mon.ma client.e à ses droits et aux impacts de ses actions.

4. Quand devrait-on consulter en droit familial?
Dès qu’on en ressent le besoin, c’est-à-dire, plus tôt que tard. Pourquoi? Parce que ça pourrait changer complètement le cours de la situation et les conséquences de certains gestes ou décisions.

Une personne qui ne se sent pas respectée dans ses droits ne devrait jamais hésiter à confirmer ou infirmer son sentiment. Est-ce que je prêche pour ma paroisse? Évidemment, mais un.e humain.e averti.e en vaut deux. Et je ne le dirai jamais assez, mais il faut arrêter d’écouter ce que la tante de la mère de l’ami du voisin a vécu pis comment ça s’est donc mal passé, pis comment, ceci, pis comment cela. La voisine, elle a sa réalité, et cette réalité est différente pour chacun.

5. Est-ce qu'il y a des services proposés qu'on devrait connaître, pour mieux se préparer dans le cas où ça va moins bien?

Il est très important de rappeler aux gens qu’ils ont droit à des heures de médiation gratuites (voir ici). En fait, le ministère de la Justice assume les frais pour cinq heures de médiation, dans le cas d’un processus de séparation et pour deux heures lorsqu’il s’agit de faire modifier ou réviser un jugement ou une entente déjà en vigueur.

Aussi, le site d’Éducaloi est un excellent point de départ, parce qu’il offre un éventail d’informations très large dans pratiquement tous les domaines. Cependant, cela ne remplacera jamais un.e humain.e et il faut toujours faire attention à l’interprétation qu’on en fait.

Pour les personnes financièrement admissibles, le service d’aide juridique est une avenue qu’il ne faut surtout pas négliger. C’est un droit, non pas un privilège, alors ceux et celles qui y ont accès ne devraient jamais hésiter.

Pour évaluer votre admissibilité financière à l’aide juridique c'est ici : https://www.csj.qc.ca/commission-des-services-juridiques/aide-juridique/questionnaire-sur-l-admissibilite.aspx?lang=fr