Être poilue… Je n’ai rien d’autre à dire. Non, en fait, j’ai beaucoup de choses à dire là-dessus! Je vous avertis, vous n’appendrez rien de scientifique aujourd’hui. Ni sur les causes, ni sur les méthodes d’épilation, ni sur l’acceptation de soi. On dit que c’est en se comparant qu’on se console… Ben moi, je suis là pour vous consoler aujourd’hui. Voici ma réalité de femme poilue.
D’abord, je salue tout.e.s les femmes et les hommes qui acceptent leurs poils et vivent bien avec. Avec beaucoup de travail, j’ai réussi à accepter mes fesses molles pis mon ventre ravagé par la grossesse. Mais le poil, c’est mon Némésis. Je le hais! Ma haine pour lui est proportionnelle à son emprise sur mon corps. J’évalue qu’il couvre environ 85 % de ma personne… Ça vous dit à quel point je le hais en torpinouche (ouin… mon fils a presque 2 ans fac’ j’essaye d’arrêter de sacrer. C’est ça que ça donne!)
Je suis plus poilue que mon mari… No joke. Pis pas un « petit duvet cute » qu’on voit juste sous un certain éclairage! Nanon, du vrai pouèl nouère, pis fort, pis tenace, pis envahissant, pis PARTOUT! Les jambes, les cuisses, le ventre, les bras, pis awaye donc… La seule place où j’en voudrais plus, c’est sur la tête. J’ai probablement l’équivalent de ton toupet sur ma tête au complet #CheveuxDeFeuDansLeSensOùLaMajoritéÀLairDavoirBrûlée.
Pour aider ma cause, j’ai la peau extrêmement sensible. J’ai essayé toutes les méthodes d’épilation possibles sauf le laser (mon projet pour quand j’aurai eu tous mes enfants #FuckLesHormones), résultat :
– L’épilation à la cire m’arrache carrément de la peau et je passe trois heures sans pouvoir m’asseoir ni même sentir le frottement d’un pantalon.
– Le rasage, c’est long, ça coûte cher et je dois le faire chaque jour. Oui oui, moi madame, je me rase le matin et je pique le soir même.
– Une espèce de papier sablé qui arrache le poil. Ça marchait bien pour les deux pouces carrés que j’ai réussi à faire en trois heures…
– La crème épilatoire, ça marche super bien. C’est mon choix final. Ma peau fend à l’occasion, mais il faut souffrir pour être belle qu’ils disent… À refaire aux deux jours.
Je peux vous confirmer qu’il faut beaucoup de travail pour arriver à vivre avec un tel fardeau au quotidien. Il y a quelques années, je refusais tout contact physique si mon épilation n’était pas fraîche du jour. Mon mari m’a expliqué que tout ce qu’il voulait, c’est avoir un contact peau à peau avec la femme qu’il aime. Qu’il se fout complètement du poil. Il voulait simplement toucher ma jambe… Tout en restant respectueux et compréhensif, il m’a un peu brassé la cage et ça m’a fait du bien.
Aujourd’hui, je peux dire que je suis beaucoup plus en paix avec mon poil qu’il y a 8 ans. Même si j’en suis encore un peu affectée chaque jour, je peux en rire, mais pas beaucoup. Par exemple, je calcule mon degré de pilosité en Yéti. Quand mon mari me demande si on prend notre douche ensemble, je lui réponds selon la situation : « Oui, mais je suis un bébé-Yéti, je t’avertis. » ou « Nope. Je suis un Power-Papa-Yéti aujourd’hui ».
Dire que tout ça a commencé à cause d’une simple moquerie dans un maudit cours de piscine au secondaire! Dans le temps où j’avais un « petit duvet cute »…