À l’aube de sa trentaine, mon amoureux a décidé de quitter un emploi très payant, mais qui ne le rendait pas heureux, pour retourner aux études. Gros saut dans le vide et gros stress pour nous deux qui perdions les deux tiers de notre revenu.
Avant même de commencer sa première session, un autre stress à l’horizon : le plex dont nous occupions le rez-de-chaussée a été mis en vente. Un 8 ½ au rez-de-chaussée avec une cour qui coûte 1000 $, nous n’espérions même pas retrouver de ça de sitôt. Un appel à tous sur Facebook sous forme de blague désespérée a porté fruit et nous avons acheté avec mes beaux-parents le plex de cinq logements dont nous étions déjà locataires. Au moment où mon chum s’embarquait pour trois ans d’études.
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Quelques mois plus tard, le plus gros bouleversement d’entre tous : un petit plus qui allait tout chambouler, un petit bébé désiré, mais surprenant, définitivement plus tôt que prévu.
En un an et demi, mon chum a donc quitté un emploi qu’il occupait depuis huit ans, perdu un gros revenu, acheté un plex, commencé un nouveau programme au cégep et a eu un premier bébé. Sur une échelle de stress, ça doit scorer pas mal haut comme situation.
Tout ça a évidemment eu un impact sur notre vie à deux, notre vie à trois. Il a dû aller à ses stages même quand notre fils ne faisait pas ses nuits. J’ai dû le laisser s’enfermer seul dans son bureau pour faire ses travaux pendant que je m’occupais du petit, même si j’avais moi aussi ma semaine de travail dans le corps. Il a survécu, malgré tout. Nous avons survécu.
Il vient de terminer sa dernière session et j’ai l’impression que nous sortons d’une méga tempête. On est un peu amochés, mais je vois enfin le rivage.
Quitter un emploi payant pour être plus heureux, ça demande beaucoup de courage. Persévérer malgré les surprises et les embûches, ça demande une détermination hors du commun. Et je suis tellement, mais tellement fière de lui.
Avez-vous déjà eu un enfant pendant une période de grands changements?