Ça fait 6 ans et demi que je suis travailleuse autonome et ça fait déjà quelques fois que je prends des vacances en mode « je dois travailler quand même ». Si j’ai quelques fois pris ça plus relaxe, cette année, j’avais beaucoup de contrats que je ne pouvais pas déplacer. Pis, parlons sérieusement, après avoir acheté #MaPremièreMaison et décidé de surprendre les parents de mon chum pour 18 jours dans leur maison, j’avais pas trop le choix de continuer à faire mes contrats.
Disons-le aussi, j’ai du mal à décrocher dans la vie de ma job de rêve que j’ai créée avec ma sœur jumelle. J’ai la chance de faire un travail que j’aime avec une compagnie qui me soutient pas mal. Le reste de mes contrats, c’est de la création de contenu comme faire des photos sur Instagram ou d’autres tâches connexes (écrire des livres, faire des formations, etc.), j’ai donc un emploi qui me permet d’être assez mobile, mais je ne peux pas me permettre de lâcher la job pendant deux semaines par années. J’ai aussi l’habitude de travailler beaucoup, je ne comptabilise pas les heures et j’en fais normalement plus de 40 par semaine tout en sachant jongler avec tout le reste. La preuve? J’ai recommencé à écrire sur les sites moins d’un mois après avoir accouché dans ma salle de bain avec en prime une belle hémorragie qui m’a mise K.O un brin.
Est-ce que c’est tout le temps all fun and games? Pas vraiment, mais avec le temps, j’ai cumulé des trucs que je suis prête à vous partager à l’instant.
Premièrement, je suis bien entourée au travail. Avec Catherine, notre nouvelle éditrice qui apprend super vite et qui met du cœur à la job, ainsi que Josiane qui est prête à m’aider à mettre une photo si je n’ai pas de réseau dans les Préalpes, je suis backée en cas de soucis. J’ai aussi plein de monde compréhensif au bureau qui comprend que je suis peut-être encore en train de manger à des heures de repas français pendant le rush de courriels de fin de journée. Si vous devez travailler en « vacances », je vous souhaite vraiment d’avoir cet avantage. Mes beaux-parents sont aussi des anges qui profitent amplement de la présence des enfants alors j’ai toujours quelqu’un pour me donner un coup de pouce si je dois faire une mise en ligne d’urgence. Aussi, j’ai le privilège de ne pas lancer des fusées ou d’opérer de la machinerie lourde, il n’y a donc pas vraiment de stress si je suis à Montréal ou dans la Drome Povencal.
L’autre affaire qui est pratique, c’est que je peux faire du contenu d’avance. Écrire quelques textes le soir avant de me coucher entre deux valises à faire? Pas de problème, ça se fait facilement en laissant tourner Netflix. En préparant quelques trucs avant de partir, je me suis sauvée de quelques heures de travail. J’ai aussi dit à tout le monde (sauf les beaux-parents à qui on faisait une surprise) que je partais, alors j’ai pu tout de suite mettre les pendules à l’heure pour les remises et les délais de production.
Dernière chose : j’ai apporté du matériel qui se transportait bien. J’ai emprunté une petite caméra pour les photos au lieu de ma grosse trop lourde, j’ai mon MacBook Air #AchetéAvecMesSous et j’ai pris le gros forfait voyage à 10 $ la journée pour pouvoir régler des urgences d’un peu n’importe où. C’est sûr que c’est des dépenses, mais si je regarde l’argent que je fais quand même en étant ici, ça s’amortit super bien.
Le reste, c’est de prendre le temps de travailler tout en sachant que les personnes qui m’accompagnent sont peut-être à la piscine ou en train de manger du fromage en rigolant. C’est aussi d’expliquer ma situation et de m’excuser de table avant le fromage pour rentrer plus tôt des fois.
Mais ça se fait, comme tout le reste d’ailleurs. En plus, ce n’est pas comme si j’étais une grande dormeuse à la base alors j’ai plus de temps pour travailler ET pour profiter de mon séjour en France.
En tout cas, ça reste que la plus belle paye c’est de voir mes enfants avec leurs grands-parents d’amour et de voir leurs yeux créer des souvenirs qui dureront pas mal plus que ma fatigue de jongler avec tout.