Tout récemment, lors d’une discussion facebookienne, à la question « Comment s’organise ton été? », j’ai répondu m’en être organisé un de déménagement et de préparation à ma nouvelle vie de mère célibataire 2.0.
Un peu d’humour noir, ça n’a jamais tué personne. Bon, ça engendre des petits malaises avec celles et ceux qui n’en saisissent pas les contours (ou qui me connaissent moins), mais bon, aussi bien en rire. Si ce n’était pas de ça, je braillerais ma vie en tremblant en position fœtale à l’idée d’avoir trouvé le moyen de faire foirer une seconde fois ma vie de famille. C’est moi qui ai nommé l’éléphant blanc dans la pièce, celui qui traînait là depuis plus d’un an. L’éléphant de cette relation que nous ne réussissions plus à faire fonctionner, pas faute d’avoir essayé.
De toute façon, je commence à me dire que je m’en viens bonne là-dedans, me séparer. #HumourNoirAgain Ça fait quand même six ans que je me plais à dire que j’ai mieux réussi mon divorce que mon mariage avec le père de mon aîné. Aucune bonne raison pour que je ne rebelote pas dans le même sens… T’sais, tant qu’à faire rejouer le film de la séparation avec enfants.
Alors, comme le dit si bien Fanny Britt dans sa mini bio à la fin des Tranchées, « je suis ce genre de mère là », celle qui non seulement a deux enfants de deux pères différents, mais qui, en plus, est maintenant séparée desdits deux pères. Tant qu’à cumuler sarcastiquement les étiquettes aussi bien le faire avec panache.
Reste que…
Reste que, ce n’est pas facile pour les enfants. Pour mon aîné surtout qui, lui, à 8 ans, vit une seconde séparation de sa maman et qui, cette fois-ci, comprend. Et même si nous lui avons expliqué que c’était une décision que nous avions prise d’un commun accord (c’en est une) parce que nous n’étions plus heureux, que nous nous chicanions tout le temps et que nous serons de meilleurs parents pour son frère (et pour lui aussi) en n’étant plus des amoureux, je vois bien qu’il a de la difficulté à accepter ladite décision. Quitter la maison, ne plus voir son beau-père à chaque fois qu’il est avec moi, changer ses habitudes, sa routine, c’est quand même près de six ans de sa vie. Sur huit, ça fait pas mal. Et je me dis que si la situation est anxiogène pour les adultes, elle ne peut l’être que plus pour les minis qui, eux, n’ont aucun contrôle sur les décisions prises dans les hautes sphères et qui se trouvent emportés par le raz de marée.
«Tu voudras peut-être juste à te débarrasser de moi, Maman! » de dire le préado. Ah non! Cette option ne fait pas partie du plan, mon amour.
Il ne nous reste, en tant qu’adultes, qu’à leur construire, à eux, les enfants, le plus solide des radeaux pour les empêcher de sombrer dans la houle déchaînée, pour leur permettre de voir que, oui, c’est possible de continuer à être une famille dans laquelle nous nous entendrons tous mieux.
Que oui, cette fois-ci, maman pense avoir eu le courage de se choisir, elle. Peut-être un peu égoïstement (ou pas)… Mais que le choix était nécessaire. Que maman avait besoin de redevenir une femme, de ne plus être qu’une maman. Que maman avait besoin de son lieu à elle, son lieu avec eux. C’est difficile, mais la nouvelle vie qui s’en vient sera plus douce avec une maman plus joyeuse, moins fatiguée, moins impatiente, moins fâchée.
Et #MonLieu sera beau en ti-pépère!
Comment avez-vous abordé la séparation avec vos enfants?