Je suis une nerd. Donc, j’aime bien me renseigner sur des sujets par la recherche et la lecture. Avant d’être maman, je me suis intéressée à plein de trucs dans le but de réfléchir aux habitudes que je voulais intégrer dans notre nouvelle vie de famille : du portage à la motricité libre en passant par le cardio-poussette. Il y a des pratiques qui n’ont pas trouvé leur place dans notre famille et d’autres qui nous ont été fort utiles, même si on ne pensait jamais les utiliser. Mais j’avais vraiment sous-estimé l’utilité d’une pratique qui m’était d’abord apparue un peu cute et limite superflue : le langage des signes pour bébé.  

J’ai assisté à un atelier des Ateliers Chantalou dans un café familial près de chez moi, une matinée de mon congé de maternité où toute activité de socialisation baby-friendly m’intéressait. J’aimais l’idée de pouvoir communiquer le plus rapidement possible avec mon bébé, mais l’apprentissage des signes me semblait comme une chose supplémentaire à faire dans mon quotidien de jeune maman parfois un peu dépassée. J’ai quand même commencé à signer le mot « lait » chaque fois que ma fille buvait, et ce, à partir de ses six mois. On avait aussi choisi les mots « encore », puisque ça marchait bien avec l’introduction des solides, et « chat », parce que ma fille les adore. Les mois suivants ont parfois été décourageants parce que ma fille n’avait pas tellement envie de signer les mots qu’on avait sélectionnés. Elle avait même commencé à faire coucou, bye bye et envoyer des bisous, mais toujours pas de signes pour bébé. Finalement, autour de ses 11 mois, et donc un peu après la moyenne du 9 mois, ma fille a finalement demandé du lait en ouvrant et en refermant son poing. Victoire!
 


Crédit : Giphy
 

À l’aube de ses un an, je me disais que ma fille parlerait sans doute bientôt, donc tous ces efforts seraient inutiles. C’était sans compter le fait que ma fille préférait dire des mots très cutes mais pas très utiles pour notre communication, comme « tortue » ou « croco ». Disons que je suis très contente qu’elle connaisse ses signes quand elle pleure apparemment sans raison (elle voulait son chapeau adoré), quand elle me dit si elle veut « encore » manger ou si c’est « fini », ou quand elle ne veut surtout pas du « lait », mais bien de « l’eau ». Pour gérer les émotions fortes de ma petite qui a beaucoup de choses à dire, mais pas toutes les capacités langagières, le langage des signes nous aide vraiment beaucoup à réduire les frustrations.

Certaines personnes sont parfois étonnées qu’on ait enseigné le langage des signes à notre enfant, en supposant que ça retarderait le langage. On me dit parfois que ma fille communique tellement bien, elle n’a pas de raison de parler. Je trouve étrange cette idée selon laquelle le langage naîtrait d’un déficit de communication. Comme si en tant que parent, je devais créer une frustration à communiquer pour que mon enfant parle. Au contraire, j’ai envie de multiplier le plus possible les manières dont mon enfant s’exprime… d’autant plus si ça m’évite une crise de bacon.
 
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