J’étais dans le métro, de retour du travail. Une journée normale, qui ne finissait pas trop tard. Je rêvassais un peu en attendant d’arriver à ma station, laissant mon regard voguer au hasard des visages qu’il rencontrait. Je remarquai un gars debout devant moi. Je scrutai son visage, suivis des yeux la ligne de sa mâchoire, et m’arrêtai sur ses lèvres, que j’aurais eu envie de croquer. Il était vraiment beau. Plein d’images un peu « sexu » ont envahi mon esprit, et en sortant à ma station, j’étais tout émoustillée.
En arrivant à la maison, mon chum était déjà là avec les enfants, il préparait le souper. En nous saluant, nos regards se sont croisés avec un genre d’intensité que je n’avais pas connu depuis des mois. Je l’ai embrassé, et j’ai senti automatiquement mon sexe s’exciter, ma culotte se mouiller. Sans ce détail qu’était la présence de deux enfants affamés courant autour de nous, je l’aurais déshabillé là, devant les chaudrons, et l’aurais chevauché sur le plancher de la cuisine.
Mais que m’arrivait-il? Je n’avais pas ressenti autant de désir depuis ce qui me semblait être une éternité!
Et puis je me suis souvenue : j’avais eu mon retour de couches quelques semaines auparavant. C’était donc ça, l’équation miracle : retour de mon cycle menstruel = retour de ma libido.
Ça faisait très exactement 22 mois que je n’avais plus de menstruations. 9 mois de grossesse et 13 mois post-accouchement, qui impliquaient notamment un allaitement nocturne incessant. Pendant ma grossesse, j’avais été super horny. Mais j’avoue qu’après l’accouchement, pendant mon congé, j’étais très fatiguée, plutôt asséchée de l’entrejambe, et je ressentais beaucoup moins de désir. L’idée de me faire lécher les seins (déjà surutilisés) ne m’excitait guère, et je sentais que j’avais très peu « à donner », réservant le peu d’énergie qu’il me restait à un self-care bienfaisant.
Mais là, avec le rééquilibrage d’hormones qu’impliquait le retour de mes règles (et donc, de l’ovulation), tout était changé. C’est comme si je me réappropriais mon corps, mes sens, mes sensations. Je ressentais « plus » les choses, un genre d’éveil de la sensibilité qui excitait mon imagination, et m’ouvrait à une certaine liberté et un goût du sexe qui m’avait vraiment manqué.
Est-ce nécessaire de dire qu’une fois les enfants couchés, nous avons eu une soirée pas mal « olé
olé », mon chum et moi? Je suis chanceuse, parce que ça lui tentait à lui aussi, de se laisser enivrer par le désir, de jouer et de prendre le temps de se toucher, de se trouver. J’étais tellement excitée, j’ai dû jouir trois fois de suite! En fait, c’est simple, c’était mon meilleur sexe de l’année.
Est-ce que le retour de couches a eu cet effet-là chez vous aussi?