Je l’ai dit ICI entre autres, j’ai une admiration sans bornes pour les éducatrices qui doivent faire des miracles avec pas grand-chose.

L’éducatrice de F.-A. et M.-A., en milieu familial, fait du 7 h 30 – 17 h 30 tous les jours. Environ 47 semaines par année. Non seulement elle nourrit et prend soin de mes enfants, mais elle cherche constamment à les stimuler. Sorties au parc, bricolages thématiques, « devoirs » pour s’assurer que F.-A. soit prêt pour la maternelle, sorties à l’extérieur, cuisine, et j’en passe. Le tout, en les aimant profondément. Avec les conditions actuelles, elle ne fait certainement pas tout cela pour devenir riche! 

Hier, les éducatrices en CPE et plusieurs parents ont manifesté pour faire entendre leur voix. Parce que deux ans et demi sans convention collective, c’est long longtemps. Je ne suis pas éducatrice, mais voir passer l’âge de la retraite de 60 à 61 ans, quand il faut donner chaque jour le meilleur de soi-même avec plusieurs enfants, ça fait beaucoup. 

Crédit : fsss.qc.ca

Oui, c’est certain que trouver un plan B pour faire garder les enfants, ce n’est pas facile. Tous n’ont pas la chance d’avoir des grands-parents, des amis ou une généreuse banque de congé. Mais le but d’une grève, c’est de créer des remous : faire ça un samedi midi, ça aurait eu moins d’impact, disons.

J’espère que le vent fort d’hier aura amené aux oreilles du gouvernement le message de ceux et celles qui sont descendus dans les rues malgré la pluie : les éducatrices en CPE, mais aussi en milieu familial, ne sont pas des « gardiennes » et doivent le recevoir le respect et les conditions qu’elles méritent. Il en va seulement de l’avenir de nos enfants, t’sais…