À la fin de ma grossesse, je souffrais d’impatience aiguë. J’ai eu une grossesse de rêve et j’ai savouré tous les petits coups de pied, mais j’étais tout de même bien déterminée à ne pas dépasser ma date d’accouchement. Pour moi, deux semaines de repos, c’était en masse. Et dans ma tête, je pouvais contrôler ça, ben oui!
Jour deux avant la date prévue, je ne m’endure plus. Je décide donc de passer le râteau. Tant qu’à forcer, autant faire quelque chose d’utile en ce mois d’octobre!
C’est là que j’ai découvert que j’avais de gentils voisins. Assez soudainement en fait. C’est pas que j’en doutais, mais après plus d’un an dans le quartier, nous n’avions pas rencontré nos voisins encore.
Jour -2, j’ai un râteau à la main, la bedaine jusqu’au nez, une voisine vient nous souhaiter la bienvenue dans le secteur. Elle se présente et en profite pour me féliciter pour cette boule qu’est mon bedon qui ne peut être autre chose qu’un bébé pas loin de sortir. C’est pour quand?, qu’elle me demande. Assez étonnée de la réponse, elle comprend vite que je suis à bout et que je veux que ça sorte! Elle retire sa proposition de m’aider pour que je dépense toute mon énergie.
Jour -1, un râteau à nouveau dans ma main, la bedaine jusqu’aux sourcils cette fois, les voisins d’en face viennent nous féliciter. Et c’est pour quand?, qu’ils demandent. Demain! Ce qu’on est braves d’être dehors alors! Ils nous souhaitent bonne chance et nous rentrons nous reposer un peu.
Jour 0, des contractions dans le tapis. Le râteau a bien joué son rôle.
Quelques semaines plus tard, les mêmes voisins se succèdent pour nous féliciter, souhaiter la bienvenue à cette petite merveille et donner un petit quelque chose pour l’événement.
Aujourd’hui, nous avons droit à de beaux bonjours lors de nos marches et nous savons que la petite sera bien entourée dans le quartier. D’autres voisins que nous avions croisés auparavant maintes fois se présentent aussi et nous saluent.
Comme quoi… Il ne fallait qu’une petite boule d’amour pour changer notre vie de quartier!