* Attention, ce texte contient des propos reliés au viol *
Je vous ai parlé ICI de mon amie qui vit des problèmes de fertilité. La dernière fois qu’elle est venue en visite à Montréal, elle me parlait un peu de ses rendez-vous médicaux. Elle m’avait alors laissée sur cette phrase sibylline : « Je savais avant même de commencer que j’allais avoir des problèmes pour tomber enceinte. »
Avait-elle plusieurs membres de sa famille qui vivaient le même problème? Avait-elle déjà essayé d’avoir des enfants? Non.
Ce n’est que plus tard qu’elle m’a raconté son histoire, qui tend plus vers les contes de Grimm originaux que les contes de fées modernes.
Il était une fois, une petite fille qui habitait en région, au Québec. Elle avait un cousin. Un jour, le cousin l’amena se promener. Elle se retrouva dans une cour à scrap, et ce ne sont pas les voitures qui étaient les plus amochées. S’ensuit un séjour à l’hôpital durant des semaines ou des mois, les événements s’entremêlent dans sa tête.
Sa famille n’a jamais dénoncé le viol ni les violences. Un déménagement, quelques falsifications, une nouvelle école, un mensonge qui brise la famille.
Un utérus couturé de cicatrices.
Et, plus tard, des problèmes de fertilité dans cette matrice…
Mon amie, à travers l’océan, je te serre fort dans mes bras.