Vous avez manqué les premières parties?
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Le premier essai n’a pas fonctionné. L’embryon ne s’est pas accroché. Je suis déprimée. Épuisée. Le corps et la tête écrasés par les doses massives d’hormones. J’ai le système digestif affecté, mon humeur aussi. J’ai le goût de rien. La migraine latente. Je prends le temps de me relever un peu avant de repartir. Le temps de trouver un peu de courage au fond de moi pour refaire face aux alarmes qui me rappellent les doses d’hormones à prendre, aux effets secondaires qui me gâchent la vie, à l’attente de la nouvelle. Enceinte ou non. Je me sentais si mal dans mon corps que j’ai été soulagée de savoir que je n’étais pas enceinte. J’avais de la difficulté à envisager vivre 9 mois comme ça. Puis, il y a eu la culpabilité de sentir ce soulagement. Qui a été de courte durée. La déprime m’a rattrapée. Elle ne me lâche pas beaucoup depuis.
Ce qui fait la différence, c’est que je suis bien entourée. Mon chum, ma famille, mes amis, ils sont là pour moi. Pour me dorloter. Pour me dire de ne pas me mettre trop de pression. Pour me rappeler que c’est normal de se sentir comme de la merde après des doses indues d’hormones, après tous les effets secondaires, après l’attente et les résultats décevants.
Je me reconstruis, tranquillement, en vue d’un deuxième essai. Pour pouvoir accueillir la vie, même artificiellement, même médicalement, même si en ce moment j’ai l’impression que je n’en ai pas la force. Un petit bébé en devenir m’attend peut-être, au fond d’une éprouvette, pour que je devienne sa maman.