Se sentir millionnaire ou trouver une garderie parfaite

Je pousse la porte de la clôture et je frappe à la porte. Une femme, au regard doux, vient ouvrir. Nous entrons, mon amoureux et moi, avec notre fils, dans l’entrée dédiée expressément à la garderie. L’heure est aux rencontres. J’avais prévu le coup plusieurs mois avant.

Je suis enceinte de 6 semaines. Comme tous les parents le clament, il est difficile de trouver une garderie. Je me jure que ce ne sera pas le cas pour nous. Je nous inscris à ma Place 0-5, mais j’avais déjà repéré une jolie garderie en milieu familial sur notre rue. Je passe devant tous les jours, depuis 3 ans, en prenant ma marche avec notre chien. Grâce à l’adresse, je trouve un site Internet où elle est présentée en détail par un joli texte, en plus de plusieurs photos. Tout ce qui y est écrit me convient parfaitement. D’autant plus que les commentaires sont excellents et rassurants. Je cherche tout de même d’autres garderies dans le coin, mais j’ai un coup de cœur pour la première. Comme si j’avais le sentiment que cette garderie était la nôtre déjà.

Après quelques échanges par courriel, l’éducatrice confirme qu’une place serait disponible pour notre fils l’été suivant. Nous convenons que nous confirmerons le reste à sa naissance. Comme convenu, la place est toujours disponible et iI est temps pour nous de visiter la garderie. Les installations, bien que géniales, je m’en fiche quelque peu. Je vois bien rapidement qu’il y a tout ce qu’il faut pour qu’il soit diverti et qu’il apprenne au maximum. C’est l’éducatrice que je veux connaître. Son approche avec les enfants et les valeurs qu’elles prônent au sein de ses murs. Plus la discussion s’anime, plus je l’apprécie. Elle semble faite pour ce métier. Et je me rappelle un des commentaires, qui soudainement m’apparaît vrai, où l’on dit qu’elle s’occupe de nos enfants comme si c’était les siens.

Nous avons convenu la date d’intégration ainsi que quelques détails qui s’ajouterait au contrat. Nous avons quitté la garderie, refermé la porte de la clôture, et sommes repartis le cœur soulagé d’avoir trouvé un endroit où notre fils serait comme à la maison. Ce sentiment, bien que simple, nous faisait sentir comme si on avait gagné le gros lot.