Ah! Pâques. Ça me rend toujours un peu nostalgique. Je retournerais bien aux Pâques de ma jeunesse l’instant d’une journée, et j’y amènerais ma petite pour lui montrer comme c’était.
Pâques, chez nous, c’était l’occasion de réunir toute la marmaille ainsi que de passer une belle journée remplie de rires et de beaucoup trop de nourriture. C’était un peu comme un deuxième Noël, mais sans le flafla des cadeaux, sans avoir à se casser la tête.
Une journée facile sauf pour ma mère, qui s’est toujours forcée pour recevoir en grand : lapins et poussins en toutou sur la table, chasse aux cocos en chocolat avec des codes de couleurs écrits à l’envers sur un papier (un coup que tu sais que tu as juste à regarder dans le miroir, ça devient facile, mais c’est amusant pareil), petites saucisses dans le sirop d’érable. On a décoré des cocos pendant longtemps, même une fois la plus petite (moi) rendue grande.
Crédit : Daphné Trottier
Quand mes grands-parents étaient encore en forme, ils se joignaient à la partie, habillés sur leur 31. En fait, avez-vous déjà vu des grands-parents pas habillés sur leur 31 dans la génération de 80+? Bref, ça faisait beaucoup de monde autour de la table ; du monde heureux, surtout. Ça jasait, ça riait, ça mangeait, ça chantait.
Puis, les années ont passé. Plus petite est devenue plus vieille, a déménagé dans une autre ville et a commencé à moins descendre. Grands-parents n’étaient plus autonomes et ne se déplaçaient plus vraiment. Marmaille s’est dispersée ici et là au Québec.
Pâques est donc devenu une journée comme les autres pour moi, de mon lointain-pas-si-loin coin de pays.
L’an prochain, je me fais une promesse de recréer Pâques en famille, avec toute la marmaille et leur marmaille. J’aimerais que ma fille découvre les chasses aux cocos et puisse rire avec ses cousins et cousine. J’aimerais qu’elle aille courir le trop-plein de sucre qu’elle aura mangé dans la cour. J’aimerais qu’elle se couche le soir avec la tête remplie de doux souvenirs.
Crédit : Giphy
Et vous, Pâques, ça rime à quoi?