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Veux-tu être sa marraine?
Crédit: Anna Kolosyuk/Unsplash

Lorsque nous avons appris que nous allions être parents, nous savions que malgré le fait que nous ne soyons pas religieux et que notre enfant ne serait pas baptisé, nous voulions tout de même un parrain et une marraine. Au-delà de la religion, il était essentiel pour nous de lui offrir des personnes ressources avec lesquelles il aurait la chance de créer des liens.

À nos première discussions, mon amoureux m’a expliqué que si ce n’était que de lui, ce ne serait ni ma sœur ni son frère qui seraient les élus. J’étais surprise, mais j’ai pris la peine de l’écouter. Comme je n’ai qu’une sœur et lui un frère, et qu’ainsi l’un l’autre ne serait que l’unique tante et oncle, il allait de soi qu’il nous faudrait nommer deux autres personnes comme marraine et parrain afin d’agrandir le cercle de ressources de notre fils. De cette manière, il serait bien entouré, de plusieurs personnes n’ayant pas deux fois le même rôle. Bien que logique et légitime, j’étais attristée à l’idée que ma sœur ne soit pas la marraine de mon fils. J’aurais aimé lui offrir ce cadeau. Par ailleurs, je trouvais que l’idée était bonne et nous avons pris la décision de procéder ainsi.

Il a été facile de voir que les gens dans notre entourage questionnaient notre choix. D’emblée, les gens nous demandaient « Alors, ça va être ta sœur la marraine? » Certains ont accueilli l’explication donnée, alors que d’autres restaient cois et dubitatifs. Comme si le risque que cette relation s’effrite parce que les amis partent parfois. Pour être bien honnête, dans certains cas, il est préférable d’opter pour une amie choisie qu’un membre de la famille que l’on subit. Et de toute façon, la vie fait bien les choses, elle le fera cette fois encore, j’en suis certaine.

Il a fallu par la suite que nous trouvions les personnes qui joueraient ce rôle. Pour mon amoureux, c’était une décision plus ou moins épineuse qui ne demandait pas de grandes réflexions. Il côtoie très peu sa marraine et n’a pas de parrain. Par contre, de mon côté, c’était autre chose. J’ai toujours été très proche de mon parrain et je le suis encore aujourd’hui. Je voulais être certaine de permettre à mon fils de vivre cette relation privilégiée que j’ai toujours eue. Il nous fallait choisir bien. Je tenais à avoir quelqu’un qui correspondait à nos valeurs, quelqu’un qui comprendrait pour moi l’importance de ce statut et qui cultiverait ce lien avec les années.

Une fois choisis, les demandes officielles ont été faites dans un moment orchestré. Sans ballons, ni feux d’artifices, mais avec quelques phrases bien choisies. D’une part et d’autre, ils ont été emballés, surpris, et ont acceptés sans hésiter. Ainsi, dès sa naissance, notre fils avait la chance d’être bien entouré, de son oncle et sa tante, de son parrain et sa marraine, de ses parents, de ses grands-parents et de tous leurs traits qui le façonneront et le guideront au fil du temps.

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