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C’est quoi cette idée de comptabiliser les activités sexuelles à la semaine?
Crédit: Pixabay/Pexels

On va se le dire : ceux qui ont décidé qu’on parlerait de la fréquence des relations sexuelles avec la semaine comme point de repère, ça ne se peut presque pas que ce soit des femmes…
Je m’explique.

Je ne souhaite pas tomber dans les raccourcis intellectuels sexistes de présumer que les femmes et les hommes viennent de planètes différentes ; il y a tellement de façons de vivre sa féminité, même d’avoir un pénis et de se sentir femme. Il reste que si vous êtes né.e.s avec un système reproducteur femelle, il vient avec un modèle plus ou moins one size fits all mensuel. Pas hebdomadaire, mensuel.

Déjà en partant, c’est un peu cave cette idée-là d’essayer de fitter dans une norme sexuelle. Où est la logique d’associer « être dans les statistiques par rapport au nombre de relations sexuelles qu’on devrait avoir » et « satisfaction sexuelle »? Le nombre de variables environnementales qui peut avoir un impact sur le désir et la disponibilité sexuelle est presque infini. Mais en plus, quand vous avez un système hormonal mensuel qui passe son temps à changer les variables dans votre corps, c’est pire. C’est quoi cette idée de croire que votre disponibilité pour être dans un rapport intime sera stable au fil des jours? Ben non, ce n’est pas stable! Les hommes biologiques ont un système hormonal continu. Pas les femmes biologiques.

Certaines personnes seront plus sensibles que d’autres à ces variations. Ces changements ne seront pas les mêmes en matière d’intensité et de durée pour chaque personne. Mais dans l’ensemble, ben on observe des tendances sur un mois. Pas sur une semaine, sur un mois.

Fait que ça fait un peu chier cette attente que la fréquence des relations sexuelles soit la même d’une semaine à l’autre. Pourquoi ne pourrait-on pas prendre le mois comme point de repère (ou juste ne pas avoir de point de repère)? Les probabilités qu’il y ait une certaine constance à des fins comparatives seraient plus significatives que si on utilisait la semaine.

Certaines femmes (pas toutes bien sûr, à chaque personne sa vie sexuelle et c’est bien correct) s’imposent une fréquence hebdomadaire « x », notamment dans les couples hétérosexuels. Ça donne lieu à beaucoup de sexe par compassion pour le ou la partenaire et bien du sexe sans avoir de désir. Et lorsqu’elles seraient disposées, certaines femmes se coupent de leur désir pour éviter de créer des attentes à leur partenaire pour le reste du mois. Pour éviter de se faire « achaler ».

Le cycle menstruel est plus un sujet de honte et de haine pour bien des femmes qu’un outil de connaissance de soi. Et c’est vraiment triste, parce que ça fait en sorte que cette réalité cyclique, on ne la connaît souvent pas. Ou trop peu. On parle de la façon dont on fait les bébés et on vous montre comment mettre un condom sur un pénis en bois, en souhaitant que vous soyez capable de reproduire l’expérience sur un vrai pénis. Mais apprendre comment la variation hormonale peut affecter la personne dans son entièreté, pas vraiment. Aborder comment ce cycle peut potentiellement avoir un impact sur votre intérêt sexuel, encore là, si on vous en a parlé, c’est probablement plus de façon caricaturale que de façon constructive et instructive. Et pourtant, ÇA A de l’impact! Surtout si vous ne prenez pas de moyen contraceptif hormonal, parce que les variations seront plus perceptibles.

Si vous ne le saviez pas, il y a deux moments clés sur un mois où vous risquez de ressentir plus de désir :

  1. Autour de votre ovulation, où votre désir sexuel sera probablement plus du type amoureux, caresses, fusion.
  2. Autour de vos menstruations, ou votre désir sexuel risque d’être plus génital, animal style.

Fait que vous me voyez venir hein? Le deuxième, on n’en parle à peu près jamais. Parce qu’avoir envie de fourrer quand vous êtes menstrué.e.s, pour ben du monde, c’est dégueulasse. Même si l’envie est là.

Dans ces périodes-là, certain.e.s pourraient avoir peut-être du sexe quatre ou six fois en trois jours si ces personnes s’écoutaient. Ça fait huit à douze fois dans un mois. Au prorata, c’est l’équivalent de deux à trois fois par semaine. Mais non, faut que ça soit deux ou trois fois semaine… Avoir une semaine ou dix jours sans avoir de relation sexuelle, c’est un laissez-passer pour la sexologue.

Avez-vous pensé que cette norme d’essayer de fitter dans la boîte hebdomadaire « normale » contribue peut-être à tuer votre désir? Croyez-moi, avoir du sexe juste quand vous en avez envie pour vrai, ben c’est vraiment l’fun. Pis ça arrive plus souvent au final que si « vous forcer » fait partie de votre vie. Alors si, en plus, vous avez un modèle mensuel, arrêtez d’attendre que ce soit égal d’une semaine à l’autre. Pis faites lire mon texte à votre chum ou blonde.

Plein d’amour. xx 

 

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