Ce qui m’épuise le plus dans l’été, c’est l’organisation des fêtes d’enfants. Et on ne s’en sort pas quand on choisit de concevoir en automne pour profiter de la belle saison avec un bébé tout neuf! C’est bien connu, la fatigue engendre les meilleures mauvaises idées! Comme toutes les bonnes mauvaises idées, ça commence toujours avec une bonne intention. Toujours!

Je voulais faire un beau cadeau bien enveloppé à mes jumeaux. Avec deux types de papier. Un rose et l’autre bleu, les deux à pois blancs. Un ben beau concept… presque original, même! Mais comme je fais toujours tout à la dernière minute, je me suis rendu compte, le matin de la fête, que je n’avais PAS de papier collant pour assembler mon beau collage.

Qu’à cela ne tienne, je suis entrée dans le garage à la recherche d’un élément adhésif pouvant servir de papier collant. Je ne suis pas le genre de mère à emballer des cadeaux de fête avec du duc tape, mais avec du tape transparent pour les déménagements… ça oui! Mais - et j’aurais dû le savoir - c’était une utopie : une idéalisation d’une navrante idée que je savais funeste, mais dont j’ai décidé, consciemment, de nier les mauvais côtés.

Du tape transparent, ça se chiffonne, ça se colle partout sauf à la bonne place, ça se déchire tout le temps comme un périnée après un accouchement, bref, c’est pas une option pour un beau cadeau conceptuel. À moins que le concept soit : « voici un paquet emballé par le plus mauvais emballeur d'UPS, le plus idiot de Purolater et le plus lunatique de Poste Canada réunis en une seule personne. » Là, ça serait parfait.

C’est alors que mon concept a changé. Et j’y suis allée à fond!

Crédit : Karine Forget

Tel Sylvain le serpent qui encercle son succulent snack, j’ai ficelé le cadeau des jumeaux qui fut saucissonné comme jamais un bœuf bourguignon n’a été boudiné par son bouché! Mais je n’arrivais plus à m’arrêter!!! En commando tactique, mon conjoint et mes deux gars se sont approchés de moi en m’intimant de déposer mon arme. Mais je VOULAIS ficeler encore!!! 

D’un ton calme et autoritaire à la fois, mon conjoint m’a ordonné de déposer mon arme tout en empoignant mon bras et en m’immobilisant fermement. J’ai cligné des yeux et, comme sortie d’un étrange et confus cauchemar, je l’ai remercié de m’avoir libérée de cette folie passagère.

Bon. Est-ce que c’est exactement comme ça que ça s’est passé? Je sais pas… comme je vous ai dit, c’était confus, mais ce que je voulais vraiment dire c’est : l’été, ça m’épuise!

​Quelle a été votre dernière petite folie passagère?