Bien que je commençais à m’en douter de plus en plus, la douance de ma fille de 5 ans et demi a été confirmée par une neuropsychologue que nous avons consultée au privé. Depuis, je fais une relecture de sa petite enfance et honnêtement j’angoisse un peu pour son futur cheminement scolaire.
La douance c’est d’avoir un quotient intellectuel au-delà de 130 sur l’échelle de Wechsler (ce qui est le cas d’environ 2% de la population), mais c’est surtout d’avoir un fonctionnement neurologique différent qui cause notamment une plus grande intensité émotionnelle.
Nous avions remarqué quelque chose de différent chez notre fille, pas tant au niveau de la précocité de ses capacités intellectuelles, mais plutôt dans l’intensité de ses émotions, ses difficultés d’endormissement et ses questionnements existentiels. Nous croyions qu’elle était simplement hypersensible ou qu’elle avait le syndrome d’Asperger. Ce qui nous a poussés à consulter, c’est l’espèce de mal-être et d’anxiété qui l’envahissent parfois sans raison apparente, surtout avant de dormir ou en pleine nuit.
J’avoue avoir ressenti un certain malaise à la « faire évaluer » et à lui faire passer des tests d’intelligence, mais au final, je m’inquiétais pour rien. Elle a adoré ses trois heures passées avec la neuropsy où elle a fait des « jeux » qui la stimulaient à la hauteur de ses capacités.
Pourquoi je vous en parle? C’est que la douance des filles passe souvent inaperçue parce que ces dernières ont tendance à se suradapter pour être comme les autres et ainsi inhiber leur potentiel. Le hic avec cela, c’est que quand on cache une partie de ce que l’on est, il y a souvent des répercussions négatives qui se manifestent, dont l’anxiété ou la dépression. Saviez-vous qu’il y a quatre fois plus de suicides chez les gens surdoués? Cette donnée choquante m’a fait beaucoup réfléchir.
Bien sûr, il n’y a pas que des inconvénients à avoir une enfant douée. Elle est hyper empathique, sensible et elle est aussi une super partenaire pour visiter des musées. Ma fille qui est née en novembre est toujours dans une garderie alternative en milieu familial qui est hyper stimulante et que nous adorons. À la maison, nous nous efforçons de suivre ses intérêts. Nous avons fait le choix peu conventionnel de ne pas l’envoyer à la maternelle. Nous ne savons pas encore dans quelle école elle ira au primaire, mais j’espère que nous trouverons un endroit où elle sera HEUREUSE comme elle est. Comme tous les parents, je veux le bonheur de ma fille et j’espère que nous trouverons la solution parfaite pour elle, que ce soit avec un programme académique enrichi ou avec des activités parascolaires passionnantes.
Si vous avez des doutes sur la précocité de votre enfant, je vous invite à visiter la page de Hautpotentielquebec.org pour en apprendre davantage sur les caractéristiques des enfants HP.