Il n’est maintenant plus rare de voir apparaître des articles d’hiver dans les magasins à partir du mois d’août, ou même juillet. Plusieurs ont documenté avant moi ce phénomène.
 
Cependant, pour la première fois depuis les cinq années où je suis mère, je ne me sens pas complètement perdue dans ce cycle particulier.
 
Occupée à temps plein au care exigeant de ma petite dernière, et même depuis la naissance de ma grande, j’ai rarement eu l’énergie de trier, de classer ou de magasiner selon nos besoins familiaux. Encore moins en prévision des aléas de la météo. Entre les visites à l’hôpital et les quatre épiceries hebdomadaires à faire pour trouver tous les aliments pouvant convenir aux intolérances de mes enfants, j’étais complètement off du changement des saisons.
 
J’ai eu l’immense chance de bénéficier des dons de vêtements de mes sœurs, cousines, amies et collègues. La gestion vestimentaire demeure encore une responsabilité des mères. Une sonorité de cœur et de sous épargnés grâce à ces fées.
 
Pendant tous les hivers précédents, lorsque les pouces faisaient des coucous hors des mitaines ou que les oreilles se pointaient le bout du lobe, j’ouvrais un de ces sacs de vêtements salvateurs pour offrir spontanément un nouvel item de remplacement à mes enfants.

Crédit : GIPHY
 
Nous avons cette année une petite avance sur cette responsabilité parentale inévitable : s’assurer que les vêtements et les accessoires hivernaux font encore à la progéniture avant que le saison débute.
 
J’ai acheté des mitaines, une tuque et un cache-cou un 30 septembre. Je n’en reviens pas, j’avais du choix!
« Je veux le rose, maman svp! »
Crédit : Johanne Lachance.

Je voudrais que ça ne soit pas le cas, mais je ressens un sentiment d'accomplissement. Comme si enfin ma game de mère commençait à être on point. En achetant des vêtements d'hiver en septembre...

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Caroline me mentionnait ressentir la même chose : « Pour la première fois, nous sommes TOUS ET TOUTES prêt.e.s pour l’hiver. J’arrive pas à le croire. Une partie de moi me fait des high five en sabrant le champagne et une autre partie a envie de pleurer en boule à voir comment je peux être aliénée. »
 
Pour certains parents, c’est rien. Une habitude, pas de quoi en faire un plat, du consumérisme de masse. Pour mon conjoint et moi, c’est un signe que notre vie familiale s’apaise, que nous réussissons enfin à se maintenir à flot. Mais je ne peux m'empêcher de me sentir un peu ridicule devant une fierté si matérialiste de mon rôle de mère.
 
Une chose à retenir cependant : si vous cherchez une bonne action pour soutenir des parents dépassés, offrez-leur des accessoires pour réchauffer les petites mains et les pieds frigorifiés. Faites des dons ou emmenez l’enfant pour acheter la pointure appropriée et permettre aux parents de souffler. Une merveilleuse façon d’alléger la charge mentale et financière de la maisonnée.