Chez nous, chaque année, c’est le moment où l’on monte le sapin qui marque le début du temps des Fêtes. C’est la tradition. Les boîtes sorties du sous-sol jonchent le plancher, la musique de Noël joue à la radio. C’était comme ça avant même que nous ayons des enfants. Maintenant, en prime, il y a quatre petits pieds qui courent partout en éparpillant les épines tombées au sol; quatre petites mains qui fouillent dans les décos; quatre petits yeux qui brillent. C’est magique! Enfin, magique l’espace de quelques instants. Car ce qui fait également partie de la tradition depuis que des minis humains y participent, ce sont les trois stades qu’ils traversent entre le début et la fin de l’activité :
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Jadis, la sieste était notre alliée : c’est elle qui nous donnait le temps d’assurer, entre adultes, le volet « préparation » de la chose, pour que tout soit en place au réveil des garçons. Cette alliée aujourd’hui disparue, il faut déployer des trésors d’imagination pour insuffler de la patience aux petits cœurs fébriles. Cette année, Coco a dessiné un sapin en attendant que le vrai soit prêt pour sa contribution. Bout d’Chou, lui, nous a fait un récital, chantant par-dessus les chansons de Noël diffusées par la radio, fier de montrer l’étendue de son répertoire. (Exit notre sélection habituelle, place aux chansons de la garderie!)
d’un de vingt crans. Leur corps peine à contenir toute cette énergie. Ils en tremblent presque. Sans doute que si j’éteignais la lumière, ils feraient un effet glow in the dark.
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Le bonheur dure, oh! trois bonnes minutes : avec toute cette effervescence dans l’air, les accrochages sont inévitables. Il y aura immanquablement, cette année encore, des disputes à arbitrer et des comptes de trois à effectuer. Parce que monter un sapin, ce n’est pas le fun s’il n’y a pas au moins un peu de bisbille.
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Mon chum et moi terminons la tâche. Nous finissons d’accrocher les décorations, nous revoyons subtilement la répartition de celles qui sont déjà dans le sapin (parce que huit boules sur la même branche, euh, non). Nous installons la jupette sous l’arbre et passons le balai. Le tout sans que les deux petits esprits occupés à autre chose ne nous portent la moindre attention.