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Je fais encore du co-dodo avec ma fille de 6 ans… Ouin, pis?
Crédit: Unsplash

Depuis que je suis maman, je me suis fait juger à tour de bras! J’ai déjà été mal à l’aise d’allaiter en public, j’ai déjà eu peur que mon bébé qui pleurait dérange, j’ai stressé de ne pas avoir de table à langer à ma portée au cas ou je devrais changer une couche… J’avais bien peur du regard des autres. 3 enfants plus tard, la mère « d’expérience » que je suis n’a plus peur de rien (ou presque). C’est pour ça que j’ose aujourd’hui dire haut et fort : oui, je fais encore du co-dodo avec ma fille de presque 6 ans!

En fait, je fais même du co-dodo avec mes 3 enfants en même temps! 

Tout ça a commencé à l’hôpital, il y a presque 6 ans, après avoir accouché d’une petite fille tant attendue. Dès sa sortie de mon intérieur, on me l’a prise, nettoyée, habillée, mesurée. Pour une fille qui devait accoucher en Maison de naissance, je voulais juste QU’ON ME DONNE MON BÉBÉ! J’ai dû être traumatisée (pas vraiment, lol) et je n’ai jamais été capable de mettre ma douce Rose dans le petit moïse en plastique translucide de la pouponnière. Scotchée à moi, elle sera.
 

Arrivée à la maison, je gérais mal allaitement et manque de sommeil. La solution s’est imposée d’elle-même : le co-dodo! Cogner des clous en allaitant? No problemo! Dans un lit queen, 2 adultes et 1 bébé, ça se case facilement.

Puis, une 2e princesse arriva dans nos vies. Pendant la grossesse, on a essayé de faire la transition de Rose dans sa chambre et ça allait plutôt bien. Mais notre petite anxieuse nous rejoignait vers 3h, heure à laquelle son anxieuse de mère réussissait à s’endormir. Bref, ce n’était pas pour nous. Nous avons donc acheté un lit king, 2 barrières de lit et vendu le lit d’appoint.

Au 3e, on ne s’est même pas posé la question. On a simplement décidé d’acheter un lit queen, pour le coller sur notre lit king. 14 pieds de lit pour coucher tout ce beau monde! 

On sait que c’est un peu fou et que ce n’est pas habituel. Mais tous les 5, on se sent bien là-dedans. Chaque soir, je peux m’endormir le nez dans les cheveux d’un de mes enfants en me rappelant que la vie passe vite et que rapidement, je n’aurai plus ce privilège de les coller autant. Notre chambre familiale est un véritable havre du sommeil. Elle est remplie de lits, de couvertures douces et de livres d’histoires.

Nos enfants savent très bien qu’ils peuvent avoir leur propre lit sans problème s’ils le souhaitent. D’ailleurs, ils ont une chambre et un lit à eux. Mon aînée se compte même très chanceuse d’avoir le privilège de dormir avec ses parents, son frère et sa soeur.
 

Comme la suce, l’allaitement, la doudou, le biberon et plein d’autres étapes avant celle-ci, nous donnons le choix à nos enfants. Ils ont délaissé ces choses par eux-mêmes dans une douce transition. Ce sera pareil pour le co-dodo, nous avons confiance en l’instinct de nos enfants et nous savons qu’ils voudront dormir seuls dans leur chambre quand ils en sentiront le besoin. La petite enfance passe beaucoup trop vite et je suis particulièrement reconnaissante de vivre ce privilège chaque soir en me couchant.

(Pour ceux qui s’inquiètent pour notre couple, notre intimité et notre vie sexuelle, c’est gentil de votre part, mais on a quand même eu 3 enfants en moins de 5 ans. Je vous promets qu’il n’y a que du positif à tirer de tout ça!)
 

Évidemment, le co-dodo ce n’est pas pour tout le monde! Nous nous sentons à l’aise avec cela, nos enfants dorment bien avec nous, notre sommeil est réparateur et aucun membre de notre famille ne se dérange pendant la nuit.

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