On ne décide pas de se mettre l’âme à nue sur Internet pour rien, je pense. C’est trop dur de voir les commentaires et de se faire dire comment on aurait dû agir, surtout en tant que maman. J’ai longtemps pensé que de dire ce qui me tourmentait allait m’aider à me sentir mieux, mais surtout que ça allait aider du monde. Marjolaine Ferron est dans la même gang, aussi. Avec une plus belle plume et une histoire un peu plus rough pour commencer la vie de son petit Lou d’amour.
J’ai rencontré Marjolaine à l’école et j’ai toujours eu du plaisir à soutenir les initiatives de sa famille. Je pense que c’est une force majeure de se soutenir entre entrepreneurs, encore plus quand nos valeurs sont semblables. Marjolaine est d’une douceur incroyable, je l’ai toujours trouvé aussi posée qu’enracinée. Un peu comme la lavande qu’elle fait pousser avec sa famille, elle est fragile, mais forte. Pis elle sent bon.
Elle a eu un enfant cet été : je trouvais magnifique de la voir rejoindre le clan des mamans. Je trouve qu’elle incarnait son rôle, qu’elle avait sa place dans ce genre de bonheur, puis tout à coup, un jour, on a arrêté d’avoir des updates dans ses stories, de voir des photos de blanc immaculé sur son feed. Quelque chose clochait, mais comme j’étais pas sa BFF et que ce n’était pas de mes affaires, je me suis gardé une gêne pour demander des nouvelles. Finalement, un mois plus tard, on en a eu : son fils avait été à l’hôpital. Mais encore, Marjolaine étant ce qu’elle est, elle a pris le temps de mettre en mots ce qu’elle avait vécu pour nous rassurer (pis par nous, je parle du monde qui care about sa famille et elle), mais aussi pour raconter la tempête qu’à vécu sa famille, surtout Lou.
Je n’essayerais pas de vous résumer son histoire parce que je crois que ça entacherait la forme du récit et la force de la famille. Je voulais prendre le temps de dire comment ils ont été forts et comment la vulnérabilité de Marjolaine en racontant son récit a été importante pour plusieurs lecteurs et lectrices. Je ne sais pas non plus s’il faut remercier la famille (et Lou) ou les féliciter d’avoir mené ce combat. Tout ce que je peux dire, c’est que ce récit pogne ou ça doit et que ça aide à comprendre comment vous avez eu des mois difficiles.
Tous les textes sont sur le site de Maison Lavande, à lire avec des mouchoirs même si ça finit bien.