J’ai une nouvelle devise : une bibitte n’arrive pas seule. Dans le sens qu’elle arrive en groupe ET que les hasards de la vie (et du printemps) font que plusieurs espèces peuvent venir embêter une famille en même temps.

Ces dernières semaines, alors que je cherchais le nid de fourmis d’où provenaient ces bestioles qui ne promenaient dans ma cuisine, je me suis aperçue (en coupant une crotte au couteau et à la fourchette) que mon plus jeune avait des oxyures. Et pas que lui en fait... Une semaine de lavage intense plus tard, on est maintenant en questionnement à savoir si les morsures de puces sur les jambes de mon chum sont dues à la visite chez le vétérinaire ou à une infestation à domicile. 

Ceci étant dit, après une première impression qui peut se résumer en « tab*** de parasites dégueux qui me gâchent l’existence et me font - littéralement - chier », je suis arrivée à la conclusion que même la lutte contre les parasites comporte des privilèges.

J’ai la chance d’avoir une machine à laver et une sécheuse chez moi. Super pratique quand je dois faire du lavage chaque jour et même plusieurs fois par jour pour lutter contre les infestations. J’ai de l’espace de rangement de libre, ou on a mis tous les jouets trop difficiles à laver. J’ai pu facilement prendre deux jours de congé pour garder les enfants à la maison les deux premiers jours du traitement contre les oxyures et mon patron était même prêt à ce que je vienne avec les enfants ou que je travaille de la maison. J’ai du temps pour nettoyer de fond en comble et un réseau qui m’a permis d’emprunter une machine à vapeur pour tuer tout ce qui pouvait se trouver sur mes matelas et mes tapis. J’ai assez d’argent pour payer le traitement contre les oxyures - 80$ pour toute la famille. Et accès au 811 pour calmer mes nerfs en ayant accès aux réponses sur mes nouveaux invités intestinaux.

Bref, même si lutter contre les parasites est un truc vraiment plate et stressant et que mes mains sont lavées jusqu’au sang et que les enfants sont tannés de prendre une douche le matin... je pense que je suis dans une situation presque idéale pour le faire. Ça ne change rien à la vie, mais ça fait pas mal relativiser sur la situation.