Après l’arrivée de mon deuxième bébé, j’ai été en mesure de voir combien je n’étais pas la même mère avec lui qu’avec mon premier. J’ai aimé mes deux enfants également et je leur ai donné la même attention. Les deux ont reçu le meilleur de moi-même. Mais disons que j’ai donné une version maman 2.0 à mon petit Anze. C’était vraiment quelque chose que je chérissais lorsque j’étais tombée enceinte de mon deuxième: je ne voulais rien faire de pareil qu’au premier. Non pas que je m’étais trompée, car Mason, mon premier, était vraiment un ange. Il était un enfant tellement facile, affectueux et il s’adaptait si facilement. Néanmoins, avec du recul, je voulais faire totalement différent à mon deuxième. J’ai également senti que je m’étais privée pour faire la bonne chose ou pour faire plaisir aux autres.

La maman rationnelle

Lorsque je suis tombée enceinte de Mason, mon premier garçon, j’ai tout de suite voulu être bien outillée et informée. J’ai lu le Mieux Vivre de A à Z, j’ai lu des livres sur la maternité et j’ai aussi lu beaucoup de choses intéressantes sur internet. J’ai même assisté à des cours prénataux qui ne m’ont absolument rien appris. Quand mon fils est né, j’étais donc très préparée. J’avais lu sur tout, et je voulais appliquer ces notions de façons rationnelles.

J’avais un peu mis de côté l’instinct pour faire place à « la science ». J’avais lu quelque part que si mon bébé s’endort toujours dans mes bras, il ne s’endormirait jamais seul. J’avais donc pris l’habitude de le coucher dans son lit quelques fois lorsqu’il était encore éveillé afin d’éviter qu’il prenne cette mauvaise habitude. J’avais aussi lu que c’était bien de faire du bruit quand bébé dort afin qu’il s’habitue à dormir dans le bruit. J’ai donc appliqué ces principes et bien d’autres de façon plutôt inconsciente.

En même temps, c’était facile, car j’avais vraiment un bon bébé. Mason a commencé à faire ses nuits à 3 semaines. Et je ne vous parle pas d’un 5-6 heures de sommeil en ligne qui nous permet de dire une nuit dans le jargon d’une nouvelle mère. Non, je vous parle d’un 12h et plus de sommeil. Genre que je le couchais à 20h et qu’il se réveillait le lendemain à 9h. (Je sais que vous me haïssez en ce moment). Mason s’endormait partout, n’importe quand et dans n’importe quel bruit. On le traînait partout avec nous et tout le monde nous faisais le commentaire de combien cet enfant était facile.

Comme je ne l’ai pas vraiment allaité, les membres de nos familles trouvaient donc ça l’fin de pouvoir participer aux boires. C’est une joie que la famille n’a pas lorsque la mère allaite son bébé. Et on me l’avait répété à quelques reprises. Pourtant, même si toutes ces choses auraient dû me réjouir, j’avais décidé que je ne referais pas les mêmes erreurs choses à mon deuxième.

 

La maman instinctive

Au grand malheur de certains et à mon grand bonheur à moi, j’ai allaité mon deuxième. J’ai adoré cette proximité et ces moments intimes que j’avais avec mon bébé. Cet allaitement qui s’est fait de façon si naturelle est réellement quelque chose dont je suis fière. Contrairement à mon premier, je l’ai bercé souvent pour qu’il s’endorme. Même quand cela n’était absolument pas nécessaire. Je lui ai chanté des chansons pour qu’il s’endorme et j’ai même mis une veilleuse dans sa chambre pour qu’il s’habitue à celle-ci et qu’il s’endort au son de sa mélodie. Bref, j’ai pas mal tout fait de différent. Et je m’en réjouissais.

Bien sûr, mon chum a dû s’adapter à tous ces changements qu’il ne comprenait pas toujours. En même temps, mon premier était tellement un bon petit garçon, c’était dur de comprendre pourquoi je voulais changer une recette qui avait été si gagnante. Mais, je suis vraiment contente de la maman 2.0 que je suis devenue. Celle plus instinctive, qui se fiche un peu plus de ce que le monde pense.

Parfois, quand j’entends une mère raconter ce qu’elle a trouvé difficile avec son premier enfant ou les choses qu’elle a moins aimées de la maternité, j’ai envie de lui dire que c’est possible de faire autrement. C’est possible de faire un virage à 180 degrés. L’important, c’est de s’écouter et de se respecter en tant que mère. Et je me demande vraiment s’il y aura un jour une version 3.0 de maman Emilie.

Y a-t-il des choses que vous avez changées face à votre maternité au fil des ans ou encore des choses que vous ne voulez absolument plus reproduire?