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Je suis brûlée et je n’ai même plus de bébé
Crédit: Crédit: Pixabay / Wokandapix

Quand je suis devenue maman, beaucoup de personnes m’ont prévenue que le sommeil serait quelque chose de difficile avec bébé. « Un bébé, ça illumine la vie et les nuits » m’a-t-on dit. J’ai donc affronté les nuits pâles, pour ne pas dire blanches, patiemment. Avant même que Bébé1 ne fasse ses nuits, nous avons eu la brillante idée d’enclencher le processus pour Bébé2, toi chose!

Donc, avec mes 2 cocos à 17 mois d’intervalle, disons que nos nuits ont été mouvementées. Nous avons rempli notre part du contrat, Maman2 et moi. Nos enfants ont maintenant respectivement 3 ans et demi et 2 ans. Ils dorment de beaux 10-12 heures d’affilée depuis plusieurs mois. Le bonheur… NOT.

Je suis brûlée! Dans le mode d’emploi parental universel que j’ai jamais reçu, nulle part il n’était stipulé que des enfants, en nombre supérieur à deux, ça ne se consulte pas pour accorder leurs heures de sommeil. Ben non! Dans la loterie de la vie, je suis tombée sur le ticket gagnant des enfants qui ne fittent pas ensemble côté dodo. J’ai donc un modèle couche-tard et une édition lève-tôt.

Mon Party-Animal de 3 ans chantonne durant 2h, après avoir été méticuleusement mis au lit en suivant une routine digne d’un sacrifice tribal par soir de pleine lune. Sa capacité à trouver des excuses originales pour me demander à son chevet est digne de tactiques militaires sophistiquées à en faire baver la défense nationale. Son doudou, un peu d’eau, un bisou, une histoire, une chanson, un casse-tête, une game de cache-cache, un tour dans la piscine pis une danse en ligne! TOUS les prétextes sont bons pour demander à maman de revenir le voir. 

Ma Café-Folgers de 2 ans, elle, affectionne particulièrement les cris de joie stridents à en réveiller tous les chiens du quartier, et ce, trois heures avant l’heure habituelle du lever. Le bonheur d’entendre son enfant gazouiller et rigoler le matin… ou pas! Sa tête de cochon légendaire doublé de sa perception auditive olympique du moindre craquement de plancher font en sorte qu’il est IMPOSSIBLE de recoucher cette enfant le matin. Sur la pointe des pieds, en glissant, en avance-statue, en longeant les murs ou en rampant par terre, aucun moyen de sortir de la chambre après avoir remis la Belle au bois remuant dans son lit. Directement sortie de la savane africaine, ma terrible-two est aux aguets du moindre fait et geste en direction de sa porte. Une fois entrée dans sa chambre, on n’en ressort jamais!

À calculer vite-vite, mon modèle couche-tard et mon édition lève-tôt combinés ensemble prolongent mon shift de parent de cinq heures. Et dans ça, on ne calcule pas les réveils en cours de nuit pour un pipi ou une doudou égarée. Mon me-time me reconnaît de moins en moins et j’ai entendu dire que mon oreiller a publié un avis de recherche me concernant sur la pinte de lait.

« On n’arrête jamais d’être parent » me direz-vous et « l’adolescence ne sera pas mieux ». Probablement. Mais d’ici là, mon café frette, la bave sur mon bureau et moi-même vous souhaitons de profiter de vos nuits de sommeil, pendant qu’il est encore temps!

Bonne nuit, là!

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