Je l’ai souvent dit lors de mes billets précédents, ma fille entre au secondaire. Ce passage obligé amène sous mon toit beaucoup de changements. Ce n’est pas qu’on n’aime pas ça, le changement. Mais en toute honnêteté, il y aura toujours un petit soupçon de déception dans ce tourbillon de nouveaux défis.
Pour ma fille, le secondaire représente plus de liberté, plus de responsabilités, l’entrée officielle dans le monde des grands. Je la sens nerveuse, enthousiaste et un peu fébrile. Une de ses petites déceptions est qu’à partir de maintenant, elle doit se présenter en classe vêtue de l’uniforme scolaire.
L’uniforme scolaire se compose de polos déclinés dans des teintes neutres et arborant le logo de l’institution. Il est possible de compléter avec un cardigan gris ou une veste plus « sport » avec une capuche. Pour les cours d’éducation physique, le t-shirt rouge et le short de basket sont obligatoires. Des vêtements simples, classiques, sobres.
Ma fille ne les aime pas. Sa plus grande déception, c’est l’interdiction de porter des leggings. Elle ne vit que pour les leggings et les robes. Le jeans et le polo ne collent pas du tout à son look. Depuis toujours, elle aime les vêtements et elle a développé un style vestimentaire bien à elle. Pour elle, l’uniformité n’a pas grand-chose d’intéressant. Par deux ou trois fois, je l’ai entendue ces derniers jours m’expliquer ce qu’elle aurait aimé porter pour la rentrée si elle avait eu le choix.
Je comprends tous les points positifs et les motifs d’une telle imposition vestimentaire. C’est plus facile à gérer pour le personnel de l’école, ça ne crée plus de distinctions sociales et donc l’intégration et le respect s’imposent plus facilement à un âge sensible. Ça peut créer un sentiment d’appartenance à l’école et à ses valeurs. Aussi, je constate le côté pratique. Pas de questions à se poser le matin, pas de perte de temps à chercher quoi mettre (dans mon cas, c’est tout un point). Je dois dire que les uniformes sont bien coupés, de bonne qualité et ils sont fabriqués au Québec.
Le port de l’uniforme sera nouveau pour nous. Déjà que j’étais la maman un peu lunatique qui oubliait parfois le chandail de camp ou qui le lavait en catastrophe un matin de sortie, je sens que je devrai moi aussi vivre une petite adaptation. Je n’ai jamais fréquenté une école qui l’imposait. Mais je constate que de plus en plus d’institutions, même publiques, ont adopté cette nouvelle façon de faire.
Lors de la visite guidée, j’ai constaté que malgré l’uniformité recherchée, il y avait un petit quelque chose dans la manière de le porter, dans les accessoires et dans l’attitude qui rendait chaque élève différent. L’uniformité est une utopie qui ne pourra jamais être atteinte (du moins, je l’espère). Connaissant ma fille, elle trouvera une manière de sortir un peu du lot, sa personnalité transpercera à travers ce polo qui l’attend pour les cinq prochaines années.
Votre enfant fréquente-t-il une école où l’uniforme est imposé?