L’écrivaine canadienne derrière le livre et la série à succès The Handmaid’s Tale a présenté à Londres, mardi dernier, Les Testaments, la suite tant attendue d’un roman qui a fait office de porte-étendard aux luttes féministes, et plus récemment au mouvement #MeToo.
Après 35 ans de réflexions et de questions fréquemment posées par ses fans, Margaret Atwood s’est finalement lancée dans la rédaction de ce deuxième Tome. Plusieurs évènements marquants, pour ne pas dire tragiques, ont eu un impact sur son œuvre, comme on l’apprend dans Le Journal de Montréal:
« J’y pensais dans les années 90, puis le 11 septembre (2001) a changé. Vous ne vous souvenez peut-être pas, mais il était une fois (un monde) où il n’y avait pas de sécurité dans les aéroports… On est devenus plus craintifs », a exprimé l’auteure, également influencée par la crise financière de 2008 et la victoire du président américain Donald Trump en 2016.
Les Testaments raconte l’histoire de June, une femme qui tente de survivre dans un monde où les dirigeants, lors de cérémonies religieuses (et avec l’aide de leurs épouses), violent les femmes en âge de procréer (les « Servantes ») pour ensuite garder leurs nouveau-nés. On pourra suivre l’histoire à travers la narration de ses deux filles, issues de viols, et séparées de leur mère à la naissance. En parallèle, la sœur de June, Lydia, 4e protagoniste tyrannique du roman, est membre du groupe Les tantes et chargée de maintenir soumises et rentables les femmes fertiles des communautés. Ce n’est qu’au fil des chapitres, que le lecteur découvre une femme au passé libre ainsi que toutes les étapes qui ont mené à sa métamorphose en monstre, forcée de s’endurcir dans un monde violent et contrôlé par des hommes.
Ce second livre a été sélectionné pour le Booker Prize 2019 et tout porte à croire qu’il deviendra rapidement un bestseller. Par ailleurs, son adaptation en série est déjà en cours!
Margaret Atwood, est sans l’ombre d’un doute une grande femme et une incroyable auteure qui contribue à lancer d’importantes réflexions quant aux droits des femmes en plus de contribuer à changer les mentalités.
Elle a d’ailleurs pris position sur le droit à l’avortement, lors de la conférence de presse annonçant la venue de son nouveau roman: « Seules les femmes devraient pouvoir voter sur ces questions », s’est-elle exclamée.