Je déteste aller chez le médecin, comme beaucoup d’entre vous, j’imagine. Pour moi, c’est synonyme de maladies, de médicaments, de traitements qui parfois n’en finissent plus, parfois même de mort… J’ai quand même une très bonne santé qui jusqu’ici, m’a évité les salles d’attente aseptisées. Mais en vieillissant, des petits bobos sortent qui nécessitent des diagnostics plus poussés que les forums d’Internet!
Et c’est là que mon angoisse arrive. Parce que parfois, le mal dure plus longtemps qu’une prise d’acétaminophène! Je ne suis pas du genre à me faire une tête suite à la lecture d’un pseudo diagnostic en ligne. Je ne sais pas non plus si c’est une forme d’hypocondrie, parce que je ne pense pas avoir tous les maux de la terre chaque fois que j’ai mal au crâne, mais je suis plutôt du type à essayer d’ignorer mon mal, ou à le minimiser. Juste pour me convaincre que consulter un médecin ne ferait qu’engorger encore plus notre système de santé. La plupart du temps, ça fonctionne; le mal disparaît et je me dis que ce n’était que psychosomatique et que mon imagination me jouait des tours!
Dernièrement, j’ai commencé à avoir mal aux seins. En fait, à un en particulier… le gauche. Rien à voir avec les inconforts habituels du syndrome prémenstruel. Plutôt des genres de chocs électriques à l’intérieur, ou une sensation de brûlure. Toujours est-il que là, j’ai dû me résigner à consulter. Le rendez-vous a été fixé dans deux semaines… mais j’y pense tous les jours. Et si c’était grave? Et si c’était un cancer? Je sais, j’mets ça au pire, mais c’est plus fort que moi. Si y’avait rien là, mon corps ne se manifesterait pas de cette façon, non?
Quoi qu’il en soit, je ne me désisterai pas et je vais y aller. Je vais avoir les mains moites tout le long de l’examen et mon cerveau va me « spinner » tous les scénarios possibles. Mais, au final, je vais en avoir le cœur net.
J’imagine que c’est ce qu’il faut que j’me dise.