Chacun d’entre nous connaît cette personne. Celle avec qui on ne sait plus sur quel pied danser, quoi penser. Cette personne qui fait douter de soi-même et de ces moments passés avec elle. Que ce soit un ami ou un membre de notre famille, on doit parfois prendre la décision de choisir des chemins différents pour notre bien-être. C’est d’ailleurs ce que j’ai dû faire face avec l’un de mes proches…
J’ai dû réfléchir à quoi faire avec toi quand j’ai vu le petit + apparaître un dimanche matin. Le verdict? Non, ça ne valait pas la peine de t’impliquer à nouveau dans ma vie avec un enfant dans le décor.
Même si j’avais le cœur plus gros et que je voulais me le faire croire, cette transition silencieuse de ma vie s’est faite sans heurt. Nos chemins se sont séparés; c’était ainsi que les choses devaient se passer entre nous. C’est la vie. Il n’y a pas eu de cris, pas de larmes ni de chicanes; simplement un silence. Simplement un vide qui s’est créé naturellement.
Sans parler des raisons profondes qui ont motivé mon geste, je n’ai pas regretté de ne pas faire de suivi. J’ai vécu les mois de ma grossesse sur mon nuage de bonheur sans penser à toi plus qu’il ne le fallait. J’ai mal à le dire et l’écrire, mais je vivais bien sans toi. Les humains sont drôles parfois, avec toute cette résilience.
Je n’ai pas pris de nouvelles, et toi non plus, d’ailleurs. Je me disais que c’était comme un consensus: qu’on acceptait tous les deux cette décision et qu’on allait vivre avec. J’ai profité de ces moments privilégiés avec mon enfant, sans t’en faire profiter, sans qu’elle soit au courant de ton existence.
Je veux que tu saches que je m’excuse un peu, pas plus. Je continue de croire que notre bout de chemin en famille se fait bien sans toi. Je n’ai pas besoin de cette négativité dans mon nouveau rôle de maman et ma fille encore moins.
J’ai choisi mon enfant et je referai ce choix. Encore et encore.