J’ai toujours été autodidacte. J’ai toujours été aussi très passionnée. Quand je plonge dans quelque chose, j’y vais à fond. J’apprends avec tout ce qui peut me tomber sous la main, et je ne semble jamais rassasiée.
Il y a quelques années, je me suis découvert une grande passion (et, j’ose l’avouer, un beau talent) pour le tricot. Du point mousse aux torsades, j’ai appris toute seule. J’en ai lu des livres et des articles, j’en ai cherché des tutoriels et des trucs sur Internet. J’ai recommencé un nombre incalculable de fois le même rang, ou parfois le même ouvrage. J’ai encore bien des défis, bien des apprentissages à effectuer.
J’ai aussi découvert une activité dans mon coin; une rencontre de tricoteurs-tricoteuses pour sympathiser et échanger. Peut-être que par cette expérience, je ferai mon entrée dans une espère de cercle de fermières moderne, mais ça ne me dérange pas. Je suis convaincue que je vais apprendre encore davantage à leur contact.
J’avoue que ça fait quelque peu sourire mon conjoint et mes amis quand je leur parle de mes aiguilles et de ma laine. Mais je suis toujours fière de leurs regards admiratifs quand je finis par sortir mon travail du moment. Quand on me demande, un peu incrédule, si c’est moi qui ai fait cela. Mon seul point négatif est mon manque de constance: j’ai tellement de projets en tête pour le temps que je peux leur consacrer que j’ai rarement mené à terme mes créations. Mais ça fait aussi partie de ma personnalité et des défis que je me donne.
Tricoter, c’est un peu ma manière de méditer. Je m’occupe les mains tout en vidant mon esprit. Je me laisse bercer par le cours de mes pensées. Je chasse de ma tête, pour un moment, les angoisses et le stress de la journée. Plus les heures de clarté diminuent, plus les journées harassantes d’automne m’assomment, plus mon envie de sortir ma laine et de commencer une nouvelle écharpe ou un bonnet me prend. J’ai toujours trouvé mon équilibre à travers des activités créatives réalisées dans le calme et le confort de mon nid douillet.
Crédit: Giphy
Alors, c’est sans surprise que, depuis quelques semaines, ma famille me voit quelques soirs par semaine, café au lait et tricot en main pour finir ma journée. Je travaille actuellement sur quelque chose de plus compliqué, je prends mon temps et je me donne comme objectif d’arriver au bout, pour une fois.
Le tricot, c’est mon bonheur d’hiver, mon hygge mood, mon émerveillement devant mes doigts qui fabriquent quelque chose de beau avec presque rien.
Parce que, pour affronter la vie, on a tous besoin de notre petit moment de tranquillité. On a tous besoin de quelque chose de gratifiant, de passionnant. Ma passion ne passe pas par les activités extrêmes, mais dans le confort et la douceur.
Où se trouve la vôtre?
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